Depuis
que je suis descendu de la Cordillère Blanche, au Pérou, j'ai mis
un grand coup de frein à mon odyssée ; coincé par mes difficultés
à écrire à Trujillo, obligé d'avancer très lentement sur
l'Amazone, décidé à savourer les charmes de Rio. Je me prépare
depuis ce temps-là à m'arrêter définitivement. Ce moment est tout
proche désormais, et je commence à ressentir un grand vide.
J'aurais éventuellement pu aller visiter quelque musée parisien
aujourd'hui, mais non, j'ai juste envie de ne rien faire. D'ailleurs,
encore couché très tard, je ne me lève qu'à 14 h ; un scandale.
Ne rien avoir à faire, ce n'est pas dans mes habitudes et, l'esprit
confus, je me contente de me vautrer dans le luxe de cet appartement.
Aussi, j'avais oublié comme le temps défile lorsqu'on zappe sur des
dizaines de chaînes ou qu'on s'égare d'un site internet à un
autre. Olivia rentre tard ce soir, après 21 h, et après une aussi
longue journée, je comprends qu'on ne soit plus intéressé par
rien. Ainsi, ma copine et moi dînons simplement et regardons un
film, après quoi elle ne tarde pas à aller se coucher. Quant à
moi, ayant perdu toute notion du temps, je prolonge la nuit tel un
simple spectateur noctambule.
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