mardi 18 septembre 2012



Il fait encore nuit lorsque j’atterri à Bangalore, au Sud de l’Inde, 32e pays de mon expédition. L’Inde, si grande, à l’histoire si riche et aux cultures si variées, c’est déjà un monde en soi. J’ai prévu un mois et demi ici, et je suis certain d’en prendre plein les mirettes. Par téléphone, le jeune homme qui a accepté de m’héberger explique au taxi comment me conduire chez lui. Il habite un vaste quartier résidentiel agréable, très arboré. L’immeuble est assez simple, de même que l’appartement. Rohit me reçoit avec un grand sourire avant de me présenter ses parents, tout aussi aimables. Pendant que nous mangeons une assiette de riz au curry, il m’explique travailler dans un cabinet de conseil en investissement et devoir subvenir aux besoins de ses vieux parents malgré son jeune âge, 26 ans. Heureusement, c’est visiblement un garçon brillant et il gagne bien sa vie. Il va d’ailleurs bientôt continuer sa carrière en Australie, puisqu’il a enfin pu obtenir le visa. Comme il se rend à son travail, il me dépose en moto dans le quartier administratif. Je suis vivement impressionné par le palais du gouvernement de l’état du Karnataka, aussi soigné que gigantesque, ainsi que par le palais de justice, dont les arcades rouges n’en finissent pas. A côté, de larges avenues traversent de grands parcs, et plus loin, j’inspecte un centre commercial grand luxe, logé dans un gratte-ciel ultra-moderne. Puis je marche un bon moment dans le trafic, au milieu des voitures, bus, motos et autre rickshaws (tricycles motorisés). Les rues sont bien moins sales et moins surpeuplées que je le craignais. Quant aux passants, peau cuivrée et cheveux noirs, les hommes portent presque tous chemise, pantalon et chaussures de ville, tandis que les dames sont soigneusement drapées dans d’élégants saris aux couleurs chatoyantes. Je m’attarde ensuite dans le vaste jardin botanique de Lalbagh, planté d’arbres immenses. C’est l’endroit parfait pour une petite sieste. Bangalore, réputée pour être une ville assez riche, notamment grâce à l’expansion de l’industrie du logiciel, est la 4e la plus peuplée du pays avec 10 millions d’habitants. Elle est très étendue, ce qui rend la pression de la foule tout à fait acceptable. Je suis franchement étonné d’arpenter des rues relativement propres et bien ordonnées, ainsi que de ne pas y observer de misère frappante. Dans ce magnifique jardin, où j’écris un peu, je constate que je redeviens une curiosité, de nombreux promeneurs venant gentiment bavarder avec moi. En fin d’après-midi, alors que je n’ai pas de carte, je surestime quelque peu mon sens de l’orientation ; pendant des heures, je me dirige vers le quartier de Malleshwaram et demandant régulièrement mon chemin aux gens qui parlent presque tous un très bon anglais. Je traverse un quartier commerçant bondé, où des boutiques et des centre commerciaux ce succèdent à l’infini. C’est l’heure de pointe lorsque je parviens à une station de bus gigantesque, comme tout le reste. Des centaines de bus fatigués embarquent et débarquent des milliers de passagers. Je monte dans l’un deux, qui me dépose dans le quartier de mon hôte. Je finis par trouver la rue correspondant à l’adresse, que je ne reconnais pourtant pas. On m’indique alors une rue parallèle et je ne regagne la maison qu’à 21h30, épuisé. Je me le rappelle souvent, il va falloir que je me ménage. Rohit est encore au bureau, il n’en rentrera qu’à 4h du matin. C’est donc seul que j’avale le diner servi par la maman.



 


1 commentaire:

brice a dit…

bon, t es au pays des milles et un curry, et on n a meme pas un rapport sur tes premieres impressions culinaires? c est un scandale!

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