mardi 25 septembre 2012 - 711e jour

Ce matin, Girish, qui embauche assez tard, m’accompagne en ville de bonne heure. En train, nous descendons jusqu’à une plage bordée par une longue promenade que j’arpente seul jusqu’à l’extrême Sud. Je traverse des quartiers de bureaux, logés dans des immeubles un peu vieillots. Mais les rues sont agréables, larges et arborées, et peuplées d’hommes en costume (sans la veste) et de femmes en sari bien sûr, mais aussi en tailleur. La mode streetwear occidentale est aussi très présente, tandis que les écoliers portent d’élégants uniformes. Soudain, un grand boum : je ne m’étonne pas de cet accident entre un taxi et un camion, tant le code de la route semble inexistant. Plus loin, je débouche sur la rive Est de la presqu’île, où se trouvent quelques magnifiques bâtiments de pierre taillée, mélange d’architecture anglaise et indienne. Sous l’emblématique Porte de l’Inde, un genre d’arc de triomphe du début du 20e, je salue rapidement une hollandaise rencontrée à Zanzibar, puis j’embarque sur un vieux bateau en bois, direction l’île luxuriante d’Elephanta, à une dizaine de kilomètres, qui abrite des grottes classées par l’Unesco. Creusées par l’homme dès le 6e siècle, elles sont consacrées au culte de Shiva. Dans la plus grande, composée de nombreuses colonnes, les hauts-reliefs représentant les divinités sont fantastiques. Dehors, je gravis les escaliers au pas de course, puis à l’intérieur, je prends le temps d’admirer les sculptures d’une grande finesse. Après une petite sieste sur le bateau, j’arpente le centre historique de l’ancienne Bombay. Les anglais n’ont pas fait les choses à moitié, la richesse du patrimoine architectural est stupéfiante. Au fil des avenues, toujours ombragées par de grands arbres, se succèdent de superbes bâtiments de pierre, d’inspirations diverses, vieux de plusieurs siècles et bien entretenus. L’université par exemple vaut bien une cathédrale, mais le clou du spectacle, c’est sans conteste l’immense gare Victoria, époustouflante. Avec son style néogothique mêlé d’éléments indiens, elle est un parfait exemple de la rencontre de deux cultures. Pourtant, dans ses murs, c’est bien une gare moderne en fonction, où se pressent des milliers de passagers. Autant impressionné par cette ville unique qu’épuisé par six ou sept heures de marche, je regagne le quartier dans un train de banlieue plein à craquer.




 

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