Je me
réveille en regardant le sublime paysage défiler par la fenêtre. Déjà, les
alentours de Bangalore étaient très verdoyants, mais la campagne de l’état de
Goa est vraiment luxuriante. La forêt tropicale est très dense et très humide, parfois
entrecoupée de rizières carrément vert fluo. L’inde fut évidement une colonie
britannique jusqu’en 1947, mais Goa resta une enclave portugaise jusqu’en 1961.
Panaji, la capitale où je m’arrête, est située sur une presqu’île formée par
deux larges fleuves. C’est devant l’un d’eux, sur une terrasse, que je fais le
point en prenant mon petit déjeuner. Je viens ici pour trois choses : le
patrimoine colonial d’abord, dont plusieurs églises sont classées par
l’Unesco ; les fameuses plages aussi, pour goûter à la mer d’Arabie ;
sans oublier de voir comment on fait la fête par ici, le nom de Goa étant
mythique pour tout fêtard qui se respecte. Puisque tous ces lieux sont éloignés
les uns des autres, je décide de louer un scooter, juste devant moi, pour une
bouchée de pain. J’arpente ensuite la galerie de la gare routière afin de
réserver mon prochain billet de train. Je me fais balader pendant près d’une
heure avant de trouver un gentil bonhomme (enfin) qui m’explique que nous
sommes en période de vacances et que tous les trains sont complets : je
partirai donc en bus. Le gars qui devait m’héberger ayant annulé au dernier
moment, il me faut maintenant trouver une chambre pas trop chère. Je repère quelques
adresses hors de la ville sur une carte qu’on m’a donnée, mais elle est
imprécise et je passe un temps fou à sillonner les environs au guidon de ma
monture. Mais le paysage est splendide et j’apprécie grandement de conduire,
pour une fois, surtout par cette chaleur, plus de 30 degrés à l’ombre, à
laquelle s’ajoute un taux d’humidité étouffant. A Old Goa, je finis par trouver
une grande chambre très confortable dans un établissement tout neuf, à un tarif
acceptable. Comme il est déjà trop tard pour entreprendre une visite, je
profite jusqu’au soir de la vue depuis mon balcon, qui donne sur une rivière
bordée de palmiers, de tecks et de flamboyants, habités par des oiseaux
multicolores. Après avoir diné à l’hôtel, je file jusqu’à la plage d’Anjuna, 30
km au Nord, où la vie nocturne est réputée. Tandis que je marche sur le sable
se succèdent plusieurs établissements, où de jeunes indiens et étrangers s’en
donnent à cœur joie. Sous les spots, la plage se teinte de bleu, de violet ou
de rouge, tandis que je m’amuse à observer les vagues sous la lumière des
stroboscopes en sirotant une bière. Je m’attarde devant une boîte où le DJ joue
une très bonne techno à plein volume, tendance trance – hardtek. Soit, tout
cela est réjouissant, mais l’esprit des hippies qui a fait la renommée des
lieux a disparu depuis longtemps ; j’ai au moins 30 ans de retard…
1 commentaire:
tu es alle a goa tout seul et tu as reussi a t ennuyer sur la plage avec de la tekno? c est plus de la sagesse, tu es tombe malade?
Enregistrer un commentaire