L'histoire de Delhi, est aussi riche que passionnante, et j’ai bien l’intention d’illustrer mes leçons en visitant les principaux sites historiques de quelques-unes des neuf cités qui se sont succédé ici durant cinq millénaires. Mais c’est bien dommage que je n’ai pas daigné bouger hier, car ce lundi, presque tous ces lieux sont fermés. Heureusement, le plus emblématique d’entre eux reste ouvert. Grâce au réseau de métro étendu et facile d’usage, je trouve facilement le Qutb Minar, 3e plus haut minaret du monde, débuté à la fin du 12e siècle par le premier sultan de Delhi et achevé deux siècles plus tard par l’un de ses successeurs. Autour, on observe un joli tombeau royal, les ruines d’une mosquée, ainsi que cet intrigant pilier de fer datant du 4e siècle. Mais c’est bien cette magistrale tour de briques rouges, 73 mètres de haut, qui marque l’esprit. C’est un peu plus compliqué de se déplacer en bus et il me faut un certain temps pour atteindre le fameux Temple du Lotus, dédié à la foi bahia’ie. Vieux de 25 ans seulement, il tient son nom de son architecture originale représentant la fleur sacrée. Malgré mes informations, il est lui aussi fermé. Tant pis, même de loin, l’édifice inspire la béatitude. Nettement moins calme, je traîne ensuite sur une vaste esplanade piétonne, noire de monde, entourée d’immeubles décrépis abritant des centaines de boutiques d’informatiques. Encore fatigué, je ne m’attarde pas et retourne chez mes amis. Ce soir, Abhi m’explique avec ferveur une série télévisée retraçant les exploits divins du Véda, l’ensemble des textes sacrés de l’hindouisme. Akhil, musulman, préfère se faire de nouveaux amis sur Facebook.
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