Le voyage de cinq heures pour 270 km, dans un bus correct et sur une autoroute acceptable, se passe sans encombre, et même le repas dans ce resto routier est plutôt bon. Dehors, je note que le paysage, semi-désertique au Rajasthan, redevient plus vert, la végétation s’épaissit, même si la chaleur baisse à peine. Mais aux environs de Delhi, capitale cosmopolite de quelques 16 millions d’âmes, ce sont de hautes tours d’habitations qui poussent comme des champignons. Par ici, tout est neuf ou en cours de finition. Je me fais déposer avant d’arriver en ville, je saute dans le métro, très moderne, et une fois à la station prévue, j’emprunte un téléphone et appelle mon hôte, qui vient aussitôt me chercher en rickshaw. Abhi habite à Huda, une vaste banlieue résidentielle en pleine transformation, dans un bel immeuble récent. Il partage son appartement avec trois amis : tous les quatre ont environ 25 ans et sont officiers dans la marine marchande, mais ils restent à quai pour le moment afin de suivre une formation. Abhi, qui arbore constamment un large sourire, s’avère être particulièrement intelligent et ouvert d’esprit. Dans la soirée, avec lui et le sympathique Akhil, nous allons d’abord dans un vaste centre commercial de standing. Nous dinons d’abord dans un restaurant italien chic, puis avant de sortir danser, ces messieurs s’offrent une petite séance de shopping dans des boutiques de marques. Visiblement, mes amis ont des moyens conséquents. Comme je fais remarquer que je fais un peu tâche, Abhi réagit en s’achetant une nouvelle chemise qu’il me prête dans la foulée. Nous voilà fin prêt pour aller guincher. Nous rejoignons une amie colombienne et deux autres loustics, qui nous conduisent, dans une grosse berline avec chauffeur, dans la discothèque la plus select de Delhi selon eux. En effet, l’endroit est luxueux, la déco design, la clientèle internationale, et le DJ joue un techno minimale pointue. On se croirait à London ou à Berlin. Quoiqu’il en soit, la fiesta commence doucement, mais l’ambiance s’échauffe à mesure que les verres de whisky défilent. Gigotant sur la piste au milieu d’une joyeuse équipe que je connais depuis quelques heures seulement, je célèbre gaiement, avec trois jours d’avance, le deuxième anniversaire de mon odyssée. La facture est salée, mais pour une fois, peu m’importe.
1 commentaire:
et une p'tite teuf a delhi. ca claque!
Enregistrer un commentaire