samedi 27 octobre 2012- 743e jour


Dès 6h, lorsque les passagers s’éveillent, Martin, qui a réussi à dormir un peu, prend la relève ; j’en profite pour me réfugier sur une couchette en hauteur où je dors une heure ou deux. Mais il me réveille vers 8h : il semblerait que nous ne soyons pas dans le bon train. Je ne suis vraiment pas d’humeur, mais par chance, nous ne sommes pas si loin de notre destination ; nous descendons donc de notre train pour grimper dans un autre une heure plus tard. Celui-ci est incroyablement lent, mais il est presque vide : nous regardons défiler le paysage en prenant nos aises. Finalement, vers midi, nous traversons le Gange : voici Varanasi (ou Bénarès), la ville la plus sacrée de l’hindouisme, ma dernière étape indienne. Puisqu’il s’arrête une nouvelle fois sans raison apparente, nous sautons du train pour gagner une avenue encombrée : c’est là que nos chemins se séparent. J’ai été heureux de faire un bout de route avec ces deux-là, surtout que dans ces conditions des plus pénibles, nous nous sommes soutenus mutuellement. Le moins que l’on puisse dire, c’est que sortir des sentiers battus pour s’enfoncer dans la campagne ne fut pas une sinécure. J’y ai même pris deux jours de retard, et je compte en récupérer un en écourtant mon séjour ici. Une course en rickshaw plus loin, je trouve facilement la grande demeure de Ashish, contacté via internet. Tandis que l’employé de maison me sert à manger, il s’amuse de mes péripéties. Le garçon, 27 ans, s’avère aussi courtois que prévenant. D’une voix douce et posée, il m’explique vivre dans la maison familiale avec ses parents, son frère, la femme et les enfants de ce dernier. Il connait bien l’Europe pour avoir vécu à en Angleterre et en Hollande, ce qui lui permet, outre de parler un anglais parfait, de comprendre les difficultés des occidentaux dans son pays. Aujourd’hui infographiste à son compte, il peine à gagner correctement sa vie, mais prévoit de traverser l’Europe en vélo l’année prochaine. Après une douche et une petite sieste, il m’emmène faire le tour du quartier dans la voiture climatisée du papa, mais je suis encore bien fatigué. Le soir, nous discutons encore un bon moment puis je m’écroule de bonne heure.


1 commentaire:

brice a dit…

un indien qui s appelle ashish et qui a vecu en hollande, t es sur que ton voyage a cote des toilettes ne t as pas tourne la tete?

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