De bonne heure, je grimpe dans un bus en aussi mauvais état
que celui de la veille, et encore plus lent : en comptant l’attente et un
changement, il me faut presque 3h pour relier Ranakpur, à seulement 50km. Je
m’arrête ici pour voir un des plus fameux temples jaïn, une religion très
ancienne (3500 ans avant J.C.), basée sur le respect absolu de toute forme de
vie, et encore pratiquée par une douzaine de millions de personnes à travers le
monde. Je mange d’abord un bon déjeuner à la cantine des pèlerins, puis je
découvre donc le vaste temple d’Adinatha, du 15e siècle. Entièrement construit en
marbre blanc, il est composé de dizaines de coupoles et de centaines de
colonnes. Chaque centimètre carré est finement gravé, sculpté, ornementé :
une pure merveille. Je flâne ici un long moment en visant les perspectives ou
en admirant les détails floraux, les sculptures des idoles ou d’éléphants. En
sortant de ce lieu surnaturel, j’avais prévu de passer la nuit dans le coin,
mais j’apprends qu’un bus pour Jodhpur, ma prochaine destination, passe sur la
route. Je profite de l’occasion et après une heure d’attente, je saute dans un
véhicule à peine meilleur que ce matin. Par contre, celui-ci est rapide, un peu
trop peut-être. Sur une route en cours d’élargissement, seulement deux voies
pour le moment, le chauffeur, pardon le pilote, fonce pied au plancher. Il
tente d’éviter les nids de poule, qui font faire des bonds aux passagers, il
zigzague entre les camions qui se traînent, sans vraiment se préoccuper de ceux
arrivant en face, mais ça passe. Entre deux secousses, j’observe que la
végétation, désormais de type savane, se raréfie encore. J’arrive finalement à
Jodhpur dans la soirée. L’agglomération à l’air très grande, mais c’est la
vieille ville qui m’intéresse. Il fait nuit depuis un moment déjà, je me
contente de prendre une douche salvatrice et de diner tard sur le toit de ma
pension. Mine de rien, j’ai quand même passé 8h sur la route dans des
conditions plus que limites ; ça calme, mais heureusement j’ai prévu 4
jours ici.
1 commentaire:
toton jerome tu peux venir chez nous on habite dans une nouvelle maison et je t aime tres fort
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