Sans
savoir l'heure qu'il est quand je me réveille, je monte au 3e où le
petit-déjeuner est servi ; je suis le premier, il est à peine 7h.
Au rez-de-chaussée ensuite, j'accapare l'ordinateur pour envoyer une
bonne douzaine de demandes d'hébergement pour Madrid. En fin de matinée, je
retourne dans le centre pour le troisième jour ; il est quand même
vaste et très dense. Je reprends logiquement là où je m'étais
arrêté hier, au niveau de la place du 15 Novembre où se déroule
une brocante. J'observe la magnifique église Notre-Dame des
Candelaria. Je prolonge jusqu'à l'extrémité Nord-Est de la ville,
sur une petite colline qui s'élève au dessus de la baie. C'est là
que fut bâtie la toute première église, Sao Bento. Celle-ci est
ouverte mais en rénovation, remplie d'échafaudages du sol au
plafond. On devine néanmoins un intérieur regorgeant de sculptures
et de dorures. J'attaque ensuite le front de mer Nord, bouché par
les installations portuaires : j'escalade un vieux quartier pentu
avant de longer les docks, qui subissent aussi une rénovation de
grande ampleur. Cela me conduit jusqu'à des faubourgs très
populaires, au milieu de constructions dans un sale état. Je reviens
vers le Sud en traversant les environs de la gare, énorme bâtiment
Art déco. Jusque là les rues étaient quasi désertes mais ici il y
a foule ; ces gens font clairement partie de la majorité pauvre.
Tandis qu'il fait une chaleur écrasante aujourd'hui, ce thermomètre
affichant 37 degrés, je traverse un grand parc suivi d'un quartier
commerçant, les boutiques se logeant dans des maisons coloniales
colorées. Me voilà à nouveau dans le centre, où de vieilles
demeures subsistent au milieu de tours modernes. Je sillonne les
allées du marché populaire Saara avant de bifurquer vers la
cathédrale Sao Sebastiao. Cet impressionnant cône contemporain est
plutôt vilain de dehors, mais à l'intérieur, immense, il règne
une grande ferveur puisqu'on célèbre une messe et que les milliers
de fidèles entonnent des cantiques.
C'en
est assez, surtout par cette canicule, je rentre à l'hôtel. J'écris
un moment puis je discute longuement avec Sophie ; d'avenir
notamment. Cette fille de mon âge se cherche encore : elle vient à
Rio pour enquêter sur les méthodes d'enseignement alternatives et
projette de rester plus longtemps pour rédiger un doctorat sur le
sujet. Et puisque nous somme samedi, nous sortons vers 22h30. Comme
il y a quelques jours, nous allons vers le quartier de Lapa, mais ce
soir il est extrêmement animé. Les jeunes cariocas remplissent les
bars, où jouent presque partout des groupes live, ou bien ils
s'amassent sur les trottoirs et les places dans la joie et la bonne
humeur. Ainsi, nous circulons dans cette atmosphère très festive en
enchaînant quelques bières suivies de caïpirinhas. Ce cocktail à
base de rhum est très fort : deux verres pris sur le trottoir
suffisent à me faire monter l'ivresse et j'en profite largement,
baigné d'une atmosphère torride. Cette ville est incroyable.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire