Quatre îles, deux mondes





NB : les images ne sont pas les miennes.

Après une halte quelque peu laborieuse à Dar es Salaam, je me remets dans le bon sens de la marche et je reprends finalement la route. Route que j'emprunte bien peu en fait, lors de ma traversée du canal du Mozambique via les îles de l'archipel des Comores, puisqu'elle s'accomplie dans les airs, pour des vols d'une durée ridicule, et surtout sur la mer, à bord d'embarcations aussi variées que mes rencontres au fil de l'eau.



Vu du ciel, quelques gros cailloux pointus émergent de l'infini bleu. Soumises à un climat tropical humide, évidemment sous influence océanique, ces quatre petites îles volcaniques au relief tourmenté sont couvertes d'une végétation exubérante.

D'abord peuplées par des bantous, originaires des côtes africaines, les îles de la lune sont conquises par des arabes du golfe Persique à partir du IXe siècle, qui vont peu à peu islamiser la classe dirigeante. Au XVIe siècle, l'arrivée massive des chirazis, en provenance de Perse, conduit à l'institution de sultanats, qui restent le système politique en vigueur jusqu'à la colonisation. Pendant ce temps, les îles servent d'escales aux explorateurs européens et aux pirates, alors que les Sakalavas, de Madagascar, y effectuent régulièrement des rafles d'esclaves. Privées d'un pouvoir centralisé, les Comores deviennent un protectorat français à la suite d'accords et de batailles, puis une colonie en 1892. Lors de l'indépendance de 1975, Mayotte, à l'Est, reste française suite à un référendum. Mais sur les trois îles les plus occidentales, les coups d'états succèdent aux velléités indépendantistes. En 2001, l'Union des Comores, état fédéral laissant une large autonomie à chacun des territoires, est instaurée. Mais aujourd'hui encore, Grande Comore, qui centralise le pouvoir, éprouve les pires difficultés à maintenir l'unité.

La société comorienne, très codifiée, est donc un métissage de racines africaines et de culture arabe, mâtiné d'influences malgaches et françaises. Elle fonctionne en vase clos pour la plus grande part des autochtones, sous-éduqués alors que les élites restent très liées à l'ancien colonisateur ; ils sont nombreux à posséder la double nationalité et à envoyer les enfants étudier dans l'Hexagone. Le clientélisme est monnaie courante, sans parler de la corruption. Les comoriens parlent le shikomor, issu du swahili, et l'Islam occupe une place prépondérante. Les gens sont souriants et serviables, et l'hospitalité reste une tradition très concrète, malgré la précarité généralisée.

En effet, la situation économique évolue dans une crise permanente : la plupart des 800 000 citoyens sont démunis et ruraux, vivant d'agriculture vivrière et de pêche. D'ailleurs, la suffisance alimentaire est loin d'être assurée. Les autres secteurs, tel l'industrie ou le tourisme, sont quasi inexistants, et presque tout les produits doivent être importés, impliquant des tarifs élevés. Les pénuries alimentaires et pétrolières sont récurrentes, ces dernières entraînant le rationnement de l'électricité et nuisant fortement au transport, routier ou marin. La diaspora, aussi nombreuse que la population locale, reste très solidaire et subvient de manière prépondérante aux besoins de ses compatriotes. Mais étant donné le contexte politique, on est en droit de se demander comment le pays peut sortir de l'impasse.



Ainsi, j'atterris sur l'île de Grande Comore, la plus vaste de l'archipel, environ soixante kilomètres par vingt, où vivent près de 400 000 personnes. C'est aussi la plus élevée puisque le volcan Karthala, toujours actif, culmine à 2360 mètres. A l'aéroport, le taxi veut m'imposer le prix touriste : je préfère marcher les dix kilomètres jusqu'à Moroni. Après une heure au milieu d'une épaisse verdure et de pierres noires acérées, une forte pluie tiède se met à tomber. Une voiture pleine à craquer s'arrête à ma hauteur, et le chauffeur insiste pour m'emmener ; c'est bien la première fois qu'un taxi me conduit gracieusement. Je me serre donc à l'arrière, et comme je suis contrarié par les prix des logements, le jeune homme assis à l'avant se propose de m'héberger.

Kota, est un jeune homme bientôt trentenaire, petit mais très musclé, employé à l'aéroport. Je l'accompagne dans sa banlieue populaire où sont éparpillées, sous les arbres, de petites bicoques de tôle cabossée le long d'un chemin rocailleux. La sienne est un peu plus large et surtout toute neuve : le métal scintille. En me montrant son quartier, mon hôte profite d'avoir un camarade blanc pour rouler des mécaniques. Il n'est pas bien perspicace, mais il est attentionné. Avec son accent très prononcé, il m'avoue avoir trois passions : la prière, la danse et les filles.

Avec lui, ou avec son voisin Elamine, autrement plus instruit, je sillonne l'ensemble de la capitale, peuplée de quelque 50 000 habitants. Le long du littoral, la blancheur de la Mosquée du Vendredi se reflète dans le plan d'eau du port aux boutres ; tout autour s'étend le dédale grisâtre de la vieille médina étriquée. Vaguement rénovée à grand coup de béton et désertée par les commerces, elle est aujourd'hui un peu triste. Dans le centre-ville, plus récent, excepté deux ou trois banques élégantes, les bâtiments et les boutiques sont dénués de caractère. Visiblement, l'urbanisme n'est pas une priorité. Néanmoins, installé sur une terrasse avec Kota, je me délecte d'un vrai café bien serré et de viennoiseries savoureuses. Autour de nous, les hommes portent des vêtements ordinaires, même si certains arborent encore un élégant boubou blanc ainsi que le kofia, le bonnet
cylindrique, brodé de fils d'or. Du côté du marché, les dames ont le visage recouvert d'une étrange crème jaunâtre, censée protéger du soleil et éclaircir la peau. Elles sont souvent vêtues de pagnes bigarrés et voilées du chiromani, grand foulard rouge et blanc, symbole de la femme comorienne. Une petite fille vend des fruits et des cacahuètes sur une caisse, des vieux jouent aux dominos à l'ombre d'un manguier. Plus loin, de minuscules cases entassées les unes contre les autres longent l'épaisse forêt tropicale qui grimpe sur le flanc de la montagne. En hauteur, à l'écart de l'agitation, de belles demeures coloniales se cachent dans de grands jardins débordant de fleurs.

Le soir, la ville est plongée dans l'obscurité ; c'est à la lueur d'une lampe de poche que Kota et moi allons dîner, sur le trottoir, une gamelle de poulet frit et de fruits à pain. A sa manière, il m'éclaire sur les coutumes singulières de son peuple. Le grand mariage par exemple, qui coûte une fortune, même en euro, permet aux hommes d'accéder au rang de notable, Il lui est inaccessible.


 
Après trois jours dans l'humble capitale, je vogue vers Mohéli, l'île la plus sauvage ; occupée par 40 000 âmes, c'est aussi la plus réduite, seulement quarante kilomètres d'Est en Ouest. Pieds nus et pantalon retroussé, je monte dans une simple barque avec une dizaine d'autres. La mer est étonnamment calme, ce qui n'est pas le cas du ciel, qui déverse sur nous des trombes d'eau en un instant. Tandis que le gros roc vert foncé apparaît progressivement à travers les nuages, j'examine les poissons volants planant au dessus des vagues. Et je dialogue avec Ben-Omar, discret jeune homme de dix-neuf ans. Issu d'une famille de notable, il m'explique être le DJ attitré de l'unique boîte de nuit ; il m'invite spontanément chez lui.

Nous accostons sur une plage originelle de sable brun, puis nous atteignons Fomboni, bourgade de quelques milliers d'habitants. Entre les cases de pêcheurs en feuilles de palmiers et celles de terre des paysans, quelques habitations en dur longent l'unique rue. La maison familiale est de celles-là, rustique mais spacieuse. La maman de Ben-Omar, retraitée, habite seule le rez-de-chaussée. A l'étage, sa grande sœur m'accueille à bras ouverts, puis elle m'installe dans la meilleure chambre avant de me servir un copieux repas. Asmina, corpulente femme de trente-six ans au rire communicatif, veille avec bienveillance sur un foyer bien rempli. Greffière au modeste tribunal, elle élève ses deux jeunes garçons turbulents sans leur papa, déjà parti. Farouk et Fahad, respectivement quatre et trois ans, m'acceptent instantanément. Assad, un cousin de seize ans, râle après cette petite fille de huit ans à peine, adoptée car ses parents miséreux ne peuvent l'assumer. Elle est un peu jeune pour s'acquitter correctement des tâches ménagères, mais elle attendrit Asmina qui refuse de la renvoyer. Dans un coin, silencieuse, une très jeune femme s'occupe maladroitement de son bébé. Ben-Omar en est le père accidentel, mais il refuse obstinément d'y prêter la moindre attention. Asmina les recueille toutes les deux pour éviter la honte sur sa vieille mère. Pendant les quatre jours que je passe dans cette chaleureuse atmosphère, j'amuse souvent une ribambelle de neveux, nièces ou voisins bruyants. Et j'apprends la vie d'ici auprès des innombrables frères, sœurs ou oncles de passage, tous ravis de discuter avec l'étranger. En fin d'après-midi, j'apprécie d'aller m'asseoir seul sur le ponton qui surplombe l'océan, l'endroit parfait pour regarder s'écouler la vie paisible des gens de Fomboni. Les enfants barbotent, les plus grands jouent au foot. En retrait, les femmes se racontent les nouveaux potins, et au loin, sur leur pirogue, les pêcheurs remontent les filets. Le jour décline, les roussettes de Livingstone, des chauve-souris géantes, sont de sortie.

Un après-midi, j'entraîne Ben-Omar sur le terrain de basket. Sous les cocotiers aussi, on enfile les paniers. Le suivant, je le motive pour grimper sur cette crête verdoyante qui barre l'horizon, six-cent mètres au dessus de nos têtes. A ma grande surprise, il ne l'a jamais fait ; qu'à cela ne tienne, je passe devant. Nous partons tout droit à travers les cases et les champs, et sur un sentier abrupte, nous nous enfonçons dans la superbe forêt, plantée entre autres de hauts palmiers, de grands manguiers biscornus ou d'arbres à pain majestueux. Plus haut et bien plus tard, la pente se durcit encore, jusqu'à devenir presque vertical. sur la fin, il faut s'agripper aux branches et se frayer un chemin dans une broussaille inextricable. Enfin au sommet, mon acolyte escalade un cocotier et me jette trois énormes noix vertes. Nous dégustons notre délicieux goûter assis dans l'herbe, sous le vent, en silence. Pour la première fois, l'enfant du pays observe son petit monde vu d'en haut.



Suite à deux faux départs, car les bateaux manquent de carburants, je tourne en rond sur le quai du port, impatient de voguer vers Anjouan, l'île au relief le plus accidenté, et la plus densément peuplé avec environ 350 000 habitants. Les dockers déchargent des sacs de ciment d'un petit cargo rouillé, sous une chaleur caniculaire et dans un nuage de poussière. Là, je sympathise avec un compatriote qui attend lui aussi le départ : nous échangeons nos expériences de voyageurs. Pendant la traversée, il me convie à séjourner chez lui.

Olivier est un expatrié de vingt-sept ans, chargé par son entreprise de travaux publics de diriger les travaux d'une route. Il s'avère également être un guitariste habile et un peintre talentueux. Comme sa petite amie malgache a du mal à s'adapter à la société anjouanaise, il occupe seul une magnifique villa blottie dans un jardin tropical soigné, à l'écart de Mutsamudu, la capitale. D'ailleurs, il éprouve lui aussi des difficultés à composer avec les us et coutumes locaux : ses ouvriers sont en grève, ils réclament pas moins de quatre-vingt pourcents d'augmentation. Et alors que mon compère est séquestré plusieurs heures dans son bureau, je me prélasse dans le luxe de son palace. Vautré dans le canapé douillet, devant l'écran large, la bonne m'apporte le déjeuner.

Puisque Olivier est empêtré dans d'interminables réunions syndicales, Je sympathise avec son amie Zeitoun, qui est aux petits soins pour moi. Arabe née aux Comores et revenant d'une brillante carrière à Paris, elle me raconte, avec un impressionnant débit de paroles, que son grand-père yéménite est venu faire fortune ici. Elle m'invite à manger un excellent repas traditionnel et m'emmène découvrir la ville de son enfance. Nichée dans une minuscule plaine enclavée entre océan et montagne, cette cité crasseuse habitée par plus de 30 000 personnes emplit toute la zone constructible. Pierres volcaniques ou béton attaqué par l'humidité, le noir domine. Le long des ruelles, de vilaines bâtisses neuves jouxtent d'anciennes demeures en ruine. La gestion des déchets est simple : on les jette par dessus le muret qui borde le rivage. Sur les hauteurs, l'ancien palais du Sultan s'écroule, mais il a pourtant récemment reçu une couche de peinture blanche. Dans le labyrinthe de la médina, Zeitoun me présente à la moitié de la ville, elle me décrit les coutumes religieuses devant la mosquée ou les subtilités de diverses cérémonies sur la place centrale. Elle devient mélancolique quand nous arrivons devant la très grande maison de son grand-père. Malgré une position centrale, elle est dans un état de délabrement avancé. De petites boutiques occupent encore le rez-de-chaussée, mais l'étage, sans toit, est envahi par la végétation.

Le lendemain, son cousin Mohamed nous conduit sur la côte Sud, jusqu'au village de Moya. Pendant la longue route sinueuse, je m'extasie devant la nature extravagante qui défile. L'épais manteau vert semble s'écouler dans l'océan. Sur une terrasse ombragée, nous dévorons des langoustes fraîches ; en contrebas, la mer est grosse. De hautes gerbes blanches jaillissent quand les vagues s'écrasent contre les rochers sombres. Le soir, nous retrouvons Olivier chez lui. Comme ses problèmes s'arrangent, il nous arrose de whisky écossais et de vin millésimé. Guilleret, j'en profite pour le remercier de son accueil quatre étoiles.



Quatre jours après mon arrivée, je m'apprête déjà à quitter Anjouan pour Mayotte, ma dernière escale sur l'archipel. Zeitoun, adorable, vient me saluer et m'apporte même de quoi grignoter. Cette fois, je vogue sur une vedette neuve réservée au transport de passagers, celle-là même qui raccompagne les nombreux clandestins comoriens cherchant à immigrer vers ce petit bout d'Occident. Lors du débarquement, les passagers sont parqués derrière des grilles selon leur nationalité. Les douaniers mal embouchés, noirs ou blancs, fouillent les bagages de fond en comble. Après vingt-neuf pays, c'est bien la première fois que ça m'arrive. Pas de doute, malgré la latitude, je suis de retour au pays.

Mayotte est la plus ancienne des îles de la lune. Il en résulte un relief de faible altitude très vallonné. Même si une quarantaine d'îlots de toutes tailles composent ce département d'outre-mer, les 270 000 résidents se repartissent sur Petite Terre, qui rassemble notamment les installations militaires et l'aéroport, et surtout sur Grande Terre, quarante kilomètres du Nord au Sud. Depuis son acquisition par l'Empire en 1841, Mayotte est restée sous la coupe de la France. Ainsi, la culture locale ancestrale se dilue peu à peu dans la civilisation dominante. Les paysages sont semblables à ceux des îles précédentes, et les mahorais ressemblent évidemment aux autres comoriens ; ces messieurs jouent au dominos en tapant aussi fort sur la table, ces dames ont toujours les jouent peinturlurées de crème dorée. Mais la qualité des infrastructures et l'organisation administrative sont assurément métropolitaines.

En accostant à Mamoudzou, le chef-lieu, je comprends que je suis ici dans un autre monde. Tout est parfaitement agencé et minutieusement nettoyé. Devant la marina où mouillent quelques voiliers, le front de mer inclut un vaste marché couvert et un bel office de tourisme. Sur une longue promenade, on peut se désaltérer sur la terrasse de cafés bien tenus. La rue principale est un billard où roulent des voitures de ce siècle, les trottoirs sont propres, les vitrines des boutiques joliment décorées, les bâtiments administratifs soignés. Le soir, chaque recoin est éclairé. Et les moyens ont permis d'urbaniser les pentes. Ainsi, sur les collines, des escaliers bétonnés forment un dédale de ruelles escarpées. Les prix sont également plus en phase avec ceux pratiqués chez moi : pour une chambre d'hôte sommaire, loin du centre, je dois débourser trente euros. Mais en questionnant un commerçant, je m'en dégote une autre, un peu moins chère, dans une maison gigantesque, au sommet d'une butte. Outre une salle de bains luxueuse, je bénéficie d'un salon spacieux encadré par une immense baie vitrée. De là-haut, j'ai une vue imprenable sur le quartier, niché dans un vallon, ainsi que le lagon bleu clair et ses îlots vert foncé.

Seul, pour une fois, je réalise de longues marches à travers le centre-ville ou les quartiers résidentielles ; d'un côté, certains natifs habitent des cahutes simplistes ; d'un autre, certains métropolitains vivent dans des pavillons confortables. Je ne me prive pas non plus d'explorer la splendide forêt préservée toute proche. Mais j'emploie surtout les trois premiers jours à trouver une place sur un cargo, en partance pour Madagascar. En stop, en barge, à pied ; du centre-ville au port de marchandise en passant par les bureaux de la police des frontières, je parviens à convaincre le commandant d'un navire malgache, celui de la capitainerie, l'armateur et l'affréteur. Les gradés de la police se renvoient la balle, moi en l'occurrence, jusqu'à ce qu'une blonde mal aimable m'annonce que j'ai théoriquement le droit de prendre ce navire, mais qu'en pratique, c'est impossible ; vive la France. Après lui avoir poliment précisé que le port de l'uniforme ne dispense pas de la politesse, je me résigne à acheter un billet d'avion coûteux.

Avant de conclure ma semaine mahoraise, afin de me réconforter, je me permets un baptême de plongée sous-marine dans l'un des lagons les plus fameux de la planète. Ceinturant intégralement l'île à quelques milles des côtes, le récif corallien abrite une faune et une flore exceptionnelles. J'ai déjà pu contempler, ailleurs, la vie aquatique avec palmes et tuba, mais enfiler une bouteille d'oxygène et évoluer librement dans cette autre monde n'a plus rien à voir. Dans un premier temps, je suis les recommandations, par signes, de l'expérimenté moniteur ; je m'efforce de respirer calmement et j'essaie de stabiliser ma nage entre deux eaux. Une fois à l'aise, je prends la mesure des merveilles qui m'entourent. Dans l'eau clair, je me faufile au milieu d'extravagants coraux de plusieurs mètres, une indescriptible explosion de formes et de couleurs. Bien sûr, des poissons bariolés de toutes les tailles foisonnent ; ici, une raie camouflées sur le fond, là de gros mérous immobiles, des myriades de demoiselles bleues, des murènes léopard, des poissons papillons, globes ou chirurgiens, des poissons diables, anges ou clowns, des tortues, des crustacés, des coquillages, des étoiles de mer... Glissant lentement dans ce décor extraordinaire, comme envoûté, j'oublie mon guide et j'en viens à comprendre l'ivresse des profondeurs.

2 commentaires:

Brice a dit…

Elle est vraiment trop dur ta vie, petit veinard.

Mais, je réalise ! Pas de mention d'aventure féminine avec une gazelle locale ? Tes déboires tanzaniens n'auraient pas refroidis mon Don Juan préféré...

Jérome a dit…

Un peu refroidi, il est vrai... Bon, j'ai bien eu 2-3 occazes, mais je reste difficile sur ce plan !

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