Athènes ; sous le bitume, le marbre




C'est à Iaonnina, charmante petite ville de montagne au nord-ouest de la Grèce, que je passe ma première nuit à la belle étoile. Je campe juste devant un immense lac ; le site est superbe. La matinée est fraîche et humide, pourtant je passe une bonne et longue nuit, interrompue au matin par l'enthousiasme de jeunes rameurs.



Puis j'entreprends de ralier Delphes, au sud-est du pays, en stop. Mais je constate que les grecques sont peu enclins à embarquer les autostoppeurs. Je passe une heure dans l'expectative avant qu'un jeune hirsute ne m'emmène cinq kilomètres plus loin. Encore une heure plus tard, mon pouce et ma patience commencent à faiblir quand Nikos pile devant moi : quarante-cinq ans, la carrure imposante et les cheveux longs, il évolue dans le milieu gothique. ses activités sont multiples : réalisateur de documentaires, producteur d'une chaîne internet, photographe, poète... Il me confie même avoir présenter un show télévisé. Et en effet, lors de nos fréquents arrêts, on le reconnait une fois sur deux : mon chauffeur est une célébrité ! Nikos se révèle charismatique, cultivé, drôle et bavard ; la discussion va bon train. Je saisi donc l'opportunité qu'il m'offre et décide d'aller, si bien conduit, directement a Athènes.

Ici, chaque pierre a une histoire. Même dans les installations flambant neuves du métro, des vestiges du glorieux passé de la ville sont soigneusement préservés. Entre les nombreux sites antiques à découvrir et le retard pris dans mes leçons, je décide d'une halte de trois jours. Délesté de mon sac, je ne marche plus, je vole : c'est au pas de course que je sillone les rues. Au sommet du mont Lycabette, qui domine l'agglomération, je découvre l'immensité de la capitale grecque, où s'entassent plus de quatre millions de personnes. Une infinie mosaïque d'immeubles de quatre ou cinq étages, s'étend à perte de vue et à trois-cent soixante degrés. Elle n'est stoppée que par de hautes montagnes au nord, ainsi que par les Mers de Crète et Egée. Dans le centre, quelques édifices néo-classiques, tel le Parlement ou le Zappeion, embellissent la grisaille ambiante. Heureusement, quelques parcs luxuriants ainsi que de nombreuses rues piétonnes débordantes de verdure permettent au promeneur de respirer.

Quant aux sites antiques, quı font la fierté des Athéniens, ils ne sont souvent plus que des champs de pierres. Bâtis voilà plus de deux millénaires, ils n'ont, pour la plupart, pas résisté aux multiples assaults des envahisseurs ainsi qu'aux tremblements de terre. Pourtant, les monuments qui subsistent ou ceux qui ont été restaurés sont grandioses, tel l'emblématique Parthénon, le Temple de Zeus ou le Théâtre de Dionysos. En les admirant, j'éprouve une profonde admiration pour cette civilisation qui a inventé la democratie, la philosophie et bâti de tels édifices de marbre. A la même époque, en Gaule, entre deux batailles de villages, on taillait des menhirs...

5 commentaires:

AUGAY a dit…

T'as l'air tout content sur ton tas de pierre! Et même pas amaigri.

Bon je veux pas lancer de polémique, mais on voit pas trop de fille sur tes photos, et on a l'impression qu'il n'y a que des gros balaises moustachus qui te prennent en autostop...

Jérome a dit…

Pour les filles, je prefere ne pas trop me la raconter ; fidele au dicton "c'est ceux qui en parle le moins..."
Au fait, des Augay, j'en connais quelques uns, lequel tu es ?

Anonyme a dit…

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ben. a dit…

hello cousin , je debarque un peu en retard mais je suis la, abreuve nous de photos et d'histoires qui permettrons de nous evader car nous on a choisi le trin trin quotidien !!! je suivrais tes aventures pas a pas, inch'allah comme on dit !

Brice a dit…

Qu'est-ce que ça fait d'être sur le berceau de la civilisation ?

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