dimanche 30 novembre 2014 - 1506e jour


Couché tard, la nuit a été un peu courte mais tout de même excellente, quoique sage, dans le lit extrêmement douillet d'Olivia. Nous prenons le petit-déjeuner ensemble puis j'appelle mon cousin Romain : impossible de passer à Paris sans aller voir le Couz', fidèle compagnon de mes folles années bordelaises, lui qui fut l'un des colocataires du mythique 173 rue de Bègles. Comme prévu, il m'attend à la sortie du métro dans le 13e arrondissement et d'emblée, je constate qu'il a pris beaucoup de masse ; du ventre mais surtout du muscle. Ses 85 kg en font désormais un poids lourd et je suis heureux de le voir en forme. Dans son bel appartement, je suis ravi d'enfin rencontrer Virginie et le tout petit Léo, adorable bébé de six mois. Etrange clin d'oeil du destin, il est la relève de la famille puisqu'il est né juste après le décès de ma tante. Nous trinquons à nos retrouvailles avant de passer à table. J'apprends que Virginie est une chilienne abandonnée à la naissance qui fût adoptée par des français aisés : ce sont ses parents qui lui ont payé l'appart', mon cousin à tiré le bon numéro. Cette fille semble avoir un lourd passé ainsi qu'un sacré caractère, et tous deux m'ont l'air épanouis et heureux, même si Romain travaille dur. C'est aussi un papa très attentif et je n'en crois pas mes yeux de le voir changer la couche de son fils. Après toutes ces années à avoir essayé de l'orienter de mon mieux, c'est un grand bonheur de le voir enfin responsabilisé. Plus tard, c'est son frère Steven qui se pointe : lui m'a l'air en petite forme et Romain me confirme que son équilibre est précaire ; il a encore du mal à accepter le décès de sa mère et reste immature malgré ses 27 ans. Plus tard, je m'occupe de Léo, légèrement mais clairement métissé puisque ce petit bonhomme doit avoir du sang Mapuche. Ainsi, je passe une excellente après-midi en famille ; ma famille pour une fois, qui s'est agrandie en mon absence. Mais comme les verres se succèdent et que je n'ai plus trop l'habitude, je commence à fatiguer. Un gros joint de shit m'achève, je vais donc faire une sieste en compagnie de mon nouveau neveu. Ensuite, je papote encore un peu avec ma nouvelle cousine rigolote pendant que le Couz' dort un peu, puis mon vieux complice me raccompagne dans la rue animée de ce beau quartier parisien. Il me bouleverse en évoquant le dernier soupir de sa mère, puis après une longue embrassade, je m'engouffre sous-terre les yeux mouillés.

A l'autre bout de la mégapole, je retrouve ma chère Olivia, bien calée devant la télé. Elle me sert un dîner léger que je conclue en montrant quelques photos de la Bolivie, que j'adore, jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Quant à moi, je me vautre dans le confort de ce palace jusqu'au milieu de la nuit.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire