lundi 1er octobre - 717e jour


Hier soir, j’ai travaillé mes écrits et mes leçons, et j’ai aussi longuement discuté avec deux des employés de la pension. Pawan et moi nous sommes couchés vers 2h du matin, pourtant il n’oublie pas de me réveiller dès 4h30. Le cuistot n’est pas levé, c’est donc lui qui me prépare le petit-déjeuner, puis, par pure gentillesse, il m’emmène en moto à la station de bus. Je me dirige cette fois vers le fort de Kumbhalgarh, à seulement 70km de là, et c’est aussi l’occasion de m’enfoncer dans la campagne. D’ailleurs, je m’en aperçois vite dans le bus, âgée d’au moins un demi-siècle, qui dessert très lentement les villages les uns après les autres. Pendant plus de deux heures, j’ai tout le temps d’observer la population rurale : ces dames arborent des kilos de bijoux aux bras, chevilles, doigts, et même un gros pendentif accroché à une chaîne entre le nez et l’oreille ; quant aux messieurs, ils portent de simples tuniques, un tissu savamment noué autour des jambes, et un turban coloré enroulé autour de la tête ; sans parler du concours de moustaches. Il y a aussi des écoliers en uniformes, et je m’amuse avec trois d’entre eux, derrière moi, en leur donnant un petit cours d’anglais. Je m’arrête dans un village anonyme avec quelques bâtiments en béton, dont mon hôtel confortable, le long de la seule rue. Autour, les humbles maisons sont en pierres grossièrement taillées. Après avoir déjeuné en fin de matinée, je pars à pied jusqu’au fort, à 7km, histoire de profiter du paysage montagneux. En hauteur, des rochers anguleux émergent au milieu d’herbes éparses et d’arbustes, tandis que des champs occupent les vallées verdoyantes. Et puis au détour d’un virage, le fort apparait, monumental. Perché au sommet du plus haut point de la région, à 1100m d’altitude, le palais du 15e siècle ressemble à un château fort, et il est entouré d’interminables remparts qui serpentent sur le relief, annoncés comme les plus grands du monde après l’imbattable muraille de Chine. D’évidence, le château n’est pas là pour faire joli ; entièrement vide, il vaut surtout par la vue incroyable qu’il offre sur la chaîne des Aravalli ; à l’horizon, on distingue à peine les dunes du désert du Thar, à l’extrême Ouest du pays. En bas, je fais un tour sur les impressionnants remparts, dans un petit village et dans quelques temples disséminés dans la nature. Epuisé par ma courte nuit, je retourne à l’hôtel en stop (payant), je m’accorde une sieste réparatrice et je finis la soirée de bonne heure, en zappant sur les chaînes de télé indiennes.
 

1 commentaire:

brice a dit…

toujours a la recherche d un moyen pour etre perche...

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