jeudi 13 novembre 2014 - 1489e jour


A 6h pétantes, le réveil est dur. Evidemment je n'ai pas assez dormi, j'ai des courbatures jusqu'aux orteils, et j'ai les les jambes, les bras et les mains lacérées. Mais à part ça tout va bien et après avoir chaleureusement salué Fabio, je me traîne jusqu'à la gare routière. Là, un jeune homme propose de m'emmener en voiture avec trois autres passagers pour le même prix que le bus : le départ est imminent alors vendu. Il roule vite et le trajet vers Belo Horizonte ne dépasse guère une heure. Si je reviens ici, c'est que les départs vers Rio sont bien plus fréquents, et aussi moins chers. Comme j'ai deux heures d'attente, je fais le tour du quartier, au milieu de tous ces grands buildings, puis j'embarque pour ce qui pourrait être mon dernier voyage en bus : direction la côte et la mythique Rio de Janeiro, 400 km de plus pour six heures environ. Entre deux siestes, je regarde défiler ce très beau paysage montagneux ; je repense à la scandaleuse journée d'hier, une sacrée épreuve. Parfois les flancs sont couverts par la superbe forêt atlantique, riche et dense, mais le plus souvent, ils sont dénudés pour faire de la place aux vaches.

Et puis l'agglomération apparaît ; immense avec ses douze ou treize millions d'habitants, dont la majeure partie habitent des quartiers plus ou moins misérables, comme ceux que nous traversons au pas, coincés sur une large autoroute embouteillée. Nous descendons vers 17h dans une grande gare routière bordélique, où je me renseigne des hébergements aboradables puisque je n'ai trouvé personne pour m'héberger malgré une quinzaine de requêtes. Je monte alors dans un bus urbain qui me voit traverser le centre et comme je rate mon arrêt, je tourne longuement dans le quartier de Catete à la recherche de la rue indiquée. Je la trouve, mais pas «l'hostel» visé et les hôtels que je visite, 100 reales au moins, sont hors de mon budget. Je fais encore le tour du quartier pour tomber sur l'établissement, en fait à l'extrémité lointaine de la rue. Je pose donc mon vieux sac dans un dortoir simpliste de huit lits superposés, occupé par un seul homme très gentil. Au carrefour, je m'offre un bon dîner dans l'un de ces restaurants populaires où on paye le buffet au poids dans l'assiette, puis je rente à l'hôtel pour écrire un peu et surfer sur le web, sur l'ordinateur à disposition dans le grand salon, avant de me coucher de bonne heure.


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