vendredi 21 novembre 2014 - 1497e jour


Ce matin encore, je prends mon temps : petit-déj', journal de bord, internet. Et puis vers midi, comme l'hôtel est complet, je prends mes cliques et mes claques et je déménage une nouvelle fois. Je retourne dans un établissement de la même rue où j'ai séjourné en arrivant, et je retrouve Ulises et Laura au comptoir, puisque nous sommes venus réserver ensemble hier. C'est un peu l'usine ici, la façade de l'immeuble est étroite mais il est très profond et les couloirs sont interminables. Pour une seule nuit, je pose mon sac dans un dortoir étriqué de quatre lits. Ici aussi l'eau est coupée :la saison sèche se prolonge anormalement et Rio fait face à une pénurie. En outre, je ne pars pas avec mes collègues traînards aujourd'hui : je reprends mon exploration du centre-ville, là où je l'avais laissée avant-hier. Je sors de terre à Cinelandia, là où on risque un torticolis en regardant le sommet des gratte-ciel. Sous un porche, je m'arrête d'abord pour écouter un orchestre de jazz, excellent, et puis je fonce vers le front de mer, cette partie qu'on a gagnée sur l'océan et qui subit des transformations de grande ampleur. J'entre dans le musée d'histoire, logés dans plusieurs bâtiments très anciens, dont l'arsenal de l'époque coloniale. Ils ont été parfaitement rénovés et aménagés et le musée, qui retrace admirablement toute l'histoire du pays, s'avère passionnant. Pendant deux bonnes heures, je circule dans les salles qui retracent la préhistoire, la culture indigène, la colonisation, l'Empire, et la République jusqu'à aujourd'hui. En sortant, je suis satisfait de maîtriser l'histoire brésilienne. L'après-midi est déjà bien avancée alors je me concentre sur la zone historique coincée entre les hautes tours, autour de la place du 15 Novembre. Un gentil garçon me fait visiter le Palacio Tiradentes, superbe bâtiment néo-classique du début du 20e siècle, qui fit office d'Assemblée Nationale jusqu'à son déménagement à Brasilia. Il abrite désormais l'Assemblée de l'Etat de Rio. Juste à côté, j'entre dans l'ancien Palais Royal, vaste édifice sans fioriture qui hébergea un temps la cour du Roi du Portugal lorsqu'elle dût fuir les armées napoléoniennes.









Après mes leçons, j'arpente quelques unes des plus anciennes rues de la ville, où les vieilles maisons coloniales abritent désormais d'élégants cafés. Je rente finalement vers 19h, fatigué encore, et je retrouve le couple germano-chilien. Nous ressortons un peu plus tard sur la place Sao Salvador toute proche, aussi remplie de monde qu'hier soir, mais là encore la musique s'est déjà arrêté. Après une bière au milieu de la foule, nous rentrons nous coucher.


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