samedi 22 novembre 2014 - 1498e jour


Sans savoir l'heure qu'il est quand je me réveille, je monte au 3e où le petit-déjeuner est servi ; je suis le premier, il est à peine 7h. Au rez-de-chaussée ensuite, j'accapare l'ordinateur pour envoyer une bonne douzaine de demandes d'hébergement pour Madrid. En fin de matinée, je retourne dans le centre pour le troisième jour ; il est quand même vaste et très dense. Je reprends logiquement là où je m'étais arrêté hier, au niveau de la place du 15 Novembre où se déroule une brocante. J'observe la magnifique église Notre-Dame des Candelaria. Je prolonge jusqu'à l'extrémité Nord-Est de la ville, sur une petite colline qui s'élève au dessus de la baie. C'est là que fut bâtie la toute première église, Sao Bento. Celle-ci est ouverte mais en rénovation, remplie d'échafaudages du sol au plafond. On devine néanmoins un intérieur regorgeant de sculptures et de dorures. J'attaque ensuite le front de mer Nord, bouché par les installations portuaires : j'escalade un vieux quartier pentu avant de longer les docks, qui subissent aussi une rénovation de grande ampleur. Cela me conduit jusqu'à des faubourgs très populaires, au milieu de constructions dans un sale état. Je reviens vers le Sud en traversant les environs de la gare, énorme bâtiment Art déco. Jusque là les rues étaient quasi désertes mais ici il y a foule ; ces gens font clairement partie de la majorité pauvre. Tandis qu'il fait une chaleur écrasante aujourd'hui, ce thermomètre affichant 37 degrés, je traverse un grand parc suivi d'un quartier commerçant, les boutiques se logeant dans des maisons coloniales colorées. Me voilà à nouveau dans le centre, où de vieilles demeures subsistent au milieu de tours modernes. Je sillonne les allées du marché populaire Saara avant de bifurquer vers la cathédrale Sao Sebastiao. Cet impressionnant cône contemporain est plutôt vilain de dehors, mais à l'intérieur, immense, il règne une grande ferveur puisqu'on célèbre une messe et que les milliers de fidèles entonnent des cantiques.







C'en est assez, surtout par cette canicule, je rentre à l'hôtel. J'écris un moment puis je discute longuement avec Sophie ; d'avenir notamment. Cette fille de mon âge se cherche encore : elle vient à Rio pour enquêter sur les méthodes d'enseignement alternatives et projette de rester plus longtemps pour rédiger un doctorat sur le sujet. Et puisque nous somme samedi, nous sortons vers 22h30. Comme il y a quelques jours, nous allons vers le quartier de Lapa, mais ce soir il est extrêmement animé. Les jeunes cariocas remplissent les bars, où jouent presque partout des groupes live, ou bien ils s'amassent sur les trottoirs et les places dans la joie et la bonne humeur. Ainsi, nous circulons dans cette atmosphère très festive en enchaînant quelques bières suivies de caïpirinhas. Ce cocktail à base de rhum est très fort : deux verres pris sur le trottoir suffisent à me faire monter l'ivresse et j'en profite largement, baigné d'une atmosphère torride. Cette ville est incroyable.



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