lundi 17 novembre 2014 - 1493e jour


En sortant vers 10h, je file tout droit vers le train du Corovado. Je connais le chemin cette fois et il y a beaucoup moins de monde aujourd'hui. A la gare, j'achète mon ticket à 50 reales et comme le départ est dans 1h30, je vais faire un tour dans le quartier. Une ruelle qui monte à sec attire mon attention : après quelques minutes, me voilà dans une favela ; c'est ainsi qu'on appelle ces quartiers pauvres aux constructions anarchiques qui s'entassent dans les pentes abruptes, là où les bâtiments classiques ne peuvent pas être bâtis. Celle-ci est assez petite et très calme ; les gens que je croise sont indifférents à ma présence. Je suis monté par une rue et je redescends entre les maisons à l'équilibre précaire, par des escaliers très raides qui zigzaguent entre les parpaings rouge. L'expérience était brève, mais je compte me rendre plus tard dans la plus grande favela de la ville.

D'ici là, je me mêle à la foule des touristes plus ou moins fortunés pour monter dans le train à crémaillère qui embarque des milliers de passagers chaque jour. La voie ferrée escalade la côte en serpentant dans une belle forêt puis nous débarquons sur une première plate-forme aménagée. Je gravis les escaliers sans m'arrêter devant les nombreuses boutiques de souvenirs et atteins le sommet du Corovado, qui se dresse à 700 m d'altitude au beau milieu de l'agglomération. J'observe un moment l'impressionnante statue de 40 m de haut puis je me faufile dans une foule compacte jusqu'au bout du belvédère. La vue est hallucinante : on domine toute la ville et surtout son environnement exceptionnel. Plusieurs pics isolées couverts de forêt surgissent des tours de béton, et la baie de Guanabara révèle son gigantisme, cernée de montagnes qui ondulent jusqu'à disparaître à l'horizon.




J'en profite longuement avant de redescendre et de sauter dans un bus en direction de Copacabana. Je circule d'abord entre les buildings du quartier, toujours verdoyant, et je débouche sur la plage mythique, démesurée, un arc de sable blanc de 8 km. En partant de son extrémité Est, je la parcours intégralement jusqu'au fort à l'opposé, les pieds dans l'eau et face au soleil éblouissant. De l'autre côté de l'avenue qui la borde se dresse une ligne ininterrompue de grands immeubles luxueux. Ici, un simple appartement se négocie plusieurs millions de dollars. Même un lundi, la plage est occupée par des milliers de gens qui s'adonnent à un concours de bronzage, ou de fesses rebondies. Je circule encore un peu dans les rues commerçantes à l'américaine avant de rentrer en métro. Tout de même, cette ville est incroyable. 
 



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