dimanche 24 mars 2013 - 891e jour


A voir toutes les jolies choses étalées dans les vitrines, Olivia trépigne depuis que nous sommes arrivés à Ubud. Le shopping n’est pas vraiment ma tasse de thé, mais devant ses beaux yeux, je veux bien faire une exception. Et la liste des cadeaux à ramener dans ses bagages est longue, statuettes pour la famille, sarong pour les copines ou babioles pour les collègues. Ainsi, comme je me débrouille désormais avec la langue, notamment en sachant compter, j’aiguise mon aptitude au marchandage toute la matinée. Entre les étoffes de soie, les masques de divinités, les parfums ou les peintures, j’admets de bonne grâce que la qualité proposée ne facilite pas le choix. Ravie de s’être délestée de quelques liasses de billets, elle me remercie des économies réalisées en me payant un bon déjeuner. En suivant, puisque la cité est connue comme la capitale des arts, nous nous rendons à l’autre bout de la ville pour visiter l’un des nombreux musées. Celui fondée par le peintre Neka est tout bonnement l’un des plus beaux qu’il m’ait été donné de voir. En circulant dans les différents pavillons, nous nous émerveillons devant les sculptures et surtout les toiles des artistes du cru. Autant de talent exprimé dans une telle richesse de style, c’est invraisemblable. Entre le style naïf et foisonnant typiquement balinais, la sensibilité du maître classique Abdul Aziz ou le trait syncopée du célèbre Affandi, nous le quittons époustouflés. Rien de tel pour se remettre de nos émotions qu’une séance de natation ; et après nous être délassés dans notre jardin de rêve, nous ressortons dans la soirée pour prolonger le thème culturelle. Un festival pluridisciplinaire à l’organisation carrée présente plusieurs concerts. Des vieux hippies et de curieux spécimens de jeunes mystiques se dandinent devant un israélien jouant des chansons folk à tendance world, puis le groupe que je tenais à entendre entre sur scène et l’ambiance monte d’un cran. Comme son nom l’indique, Afronesia se compose de musiciens sénégalais et indonésiens : sur des rythmes endiablés, les traditionnels kora et balafon d’Afrique de l’Ouest se mêlent joyeusement à la guitare et au violon plus contemporains. La fusion des genres est excellente, et je retrouve avec nostalgie l’allégresse inimitable de mes frères noirs.



1 commentaire:

brice a dit…

l allegresse de tes freres noirs? ca fait longtemps qu on ne s est pas vu, mais ni l allegresse, ni la peau noire ne maxqualifient tres bien.
en tout cas, toi, tu es devenu tres culturel depuis qu une presence feminine s est ajoutee a ta longue journee.

Enregistrer un commentaire