Debout pas trop tard, je suis décidé à me consacrer à mes
tâches administratives. Outre mon visa, j’espère obtenir un permis de conduire
temporaire pour louer une moto. D’abord, j’aime conduire, et je me fais
suffisamment balloté à sur toutes les routes de la planète. Ensuite, Bali est
vaste et les transports, comme dans tous les lieux touristiques, sont largement
majorés à la tête du client. De plus, il paraît que les policiers ne se privent
pas pour racketter les étrangers sans permis international, et le mien m’attend
toujours à Cotonou. Ma dernière excuse est la meilleure : comme je compte
faire en sorte que ma chère amie, qui débarque après-demain, garde les
meilleurs souvenirs de son séjour, je ferais office de chauffeur. Ainsi, je me
rends dans mon épicerie, à deux pas, tenue par un homme affable avec qui j’ai
sympathisé. Celui-ci m’apprend que les administrations bénéficient d’un jour de
congé supplémentaire : voilà mon programme remis à demain. Avant de
retourner à mes travaux, je pars me dégourdir les jambes en flânant en ville.
La circulation anarchique des deux roues a repris normalement, mais le centre
conserve un certain charme. Je glisse sous les arcades, elles aussi en
brique ; je parcours un parc
agréable ; je visite un joli temple ; je m’égare dans des ruelles
terminant en impasse. Parfois, j’examine des maisons vraiment superbes, dans le
plus pur style traditionnel : les propriétaires visiblement fortunés ont fait
bâtir des sanctuaires souvent plus beaux que les temples publics. Et puis
j’exerce mon indonésien en bavardant avec les balinais, particulièrement
aimables. Après cette balade de 3h sous un soleil de plomb, je déjeune un bon
petit plat et retourne sur mon patio, devant mon écran. Je ne ressors que dans
la soirée pour diner, en marchant au hasard dans une autre direction, à la
rencontre des gens toujours aussi chaleureux. Les discussions, qui mêlent mes
trois mots d’indonésien et leurs trois mots d’anglais, sont plutôt cocasses.
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