Installé devant cette vue d’une beauté à peine croyable, je
rêvasse toute la matinée, vaguement occupé par mes travaux, tandis qu’Olivia
n’en finit plus de dormir. En début d’après-midi, nous parcourons les routes
paisibles de la péninsule de Bukit jusqu’à celles bien plus agitées de Kota, à
une vingtaine de kilomètres plus au Nord. C’est ici qu’on a érigé la Mecque du
tourisme de masse, un vaste ghetto d’hôtels, de restaurants et de boutiques, où
s’entassent des visiteurs de toutes nationalités. Vautrés sur la plage dessinant
une courbe interminable, nous nous interrogeons sur l’intérêt de résider dans
cette ville artificielle, tellement éloignée de notre falaise sauvage. Olivia
découvre, mi amusée mi gênée, la curiosité des indonésiens en vacances qui se
succèdent pour être photographiés autour de nous ; avec ses yeux bleus et
sa peau très claire, je suis bien content de la voir me voler la vedette. Sans
plaisir aucun mais à titre informatif, nous déambulons dans les rues
constellées d’enseignes de fast-foods ou de grandes marques de prêt-à-porter.
Soudain, mon amie relève les prix des salons de massage, dix fois inférieur à
ceux pratiqués à Paris : en un instant, nous nous retrouvons allongés côte
à côte sur les tables, prêts à nous faire dorloter par de charmantes jeunes
femmes. Mon erreur, à ce moment-là, est d’opter pour un soin vigoureux :
la demoiselle grimpe alors debout sur mon dos tout en gesticulant, satisfaite
des craquements engendrés par ses orteils. Olivia, détendue, et moi, le dos en
compote, nous regagnons nos quartiers avant d’aller diner tout près, sur la
terrasse d’un restaurant à l’ambiance feutrée.
1 commentaire:
ok, c est note, massages vigoureux a eviter a bali
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