lundi 18 mars 2013 - 885e jour


Installé devant cette vue d’une beauté à peine croyable, je rêvasse toute la matinée, vaguement occupé par mes travaux, tandis qu’Olivia n’en finit plus de dormir. En début d’après-midi, nous parcourons les routes paisibles de la péninsule de Bukit jusqu’à celles bien plus agitées de Kota, à une vingtaine de kilomètres plus au Nord. C’est ici qu’on a érigé la Mecque du tourisme de masse, un vaste ghetto d’hôtels, de restaurants et de boutiques, où s’entassent des visiteurs de toutes nationalités. Vautrés sur la plage dessinant une courbe interminable, nous nous interrogeons sur l’intérêt de résider dans cette ville artificielle, tellement éloignée de notre falaise sauvage. Olivia découvre, mi amusée mi gênée, la curiosité des indonésiens en vacances qui se succèdent pour être photographiés autour de nous ; avec ses yeux bleus et sa peau très claire, je suis bien content de la voir me voler la vedette. Sans plaisir aucun mais à titre informatif, nous déambulons dans les rues constellées d’enseignes de fast-foods ou de grandes marques de prêt-à-porter. Soudain, mon amie relève les prix des salons de massage, dix fois inférieur à ceux pratiqués à Paris : en un instant, nous nous retrouvons allongés côte à côte sur les tables, prêts à nous faire dorloter par de charmantes jeunes femmes. Mon erreur, à ce moment-là, est d’opter pour un soin vigoureux : la demoiselle grimpe alors debout sur mon dos tout en gesticulant, satisfaite des craquements engendrés par ses orteils. Olivia, détendue, et moi, le dos en compote, nous regagnons nos quartiers avant d’aller diner tout près, sur la terrasse d’un restaurant à l’ambiance feutrée.
















 



1 commentaire:

brice a dit…

ok, c est note, massages vigoureux a eviter a bali

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