Olivia,
qui en plus de se remettre du décalage horaire, doit s’adapter à la chaleur,
dort encore toute la matinée. Quant à moi, sur la terrasse, je profite de la
perspective infinie en tenant mon journal à jour. Ce rythme indolent n’est pas
vraiment dans mes habitudes, mais je me plie avec dévouement aux bons vouloirs
de ma jolie parisienne. Et puis moi aussi, je suis en vacances. Vers midi
enfin, nous retournons sur cette superbe crique secrète, « impossible
beach ». Je me dégourdis en m’offrant une longue séance de natation, avant
de rejoindre ma copine étendue sur la paillasse de bambou. Plus tard, nous
enfourchons à nouveau la moto pour nous rendre du côté de Jimbaran, située au
niveau de l’isthme qui réunit la presqu’île au reste de Bali. L’endroit, dédié
à une clientèle familiale et aisée, est agréable, avec tous ses bungalows
disséminés dans la nature. La plage, une vaste crique protégée de la houle, est
également magnifique, mais si nous sommes venus jusqu’ici, c’est pour goûter les
fameux fruits de mer grillés sur l’écorce de coco. Dans les viviers, mademoiselle
désigne une poignée de crevettes et un crabe tandis que j’opte pour un poisson
dodu. Après un tel festin et la baignade de rigueur, nous ne bougeons plus
jusqu’à la fin du jour, attablés sur le sable ; et c’est en sirotant une
bière que nous contemplons le coucher du soleil.
1 commentaire:
trop dure la vie de reve
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