samedi 23 mars 2013 - 890e jour


Comme le veut une tradition très répandue dans le Sud-Ouest asiatique, les cages de trois ou quatre oiseaux tropicaux, sélectionnés pour leur chant particulièrement mélodieux, sont éparpillées dans notre jardin féérique. Ce sont donc leurs jolis gazouillis qui nous tirent de notre sommeil. On nous sert alors un petit-déjeuner complet sur notre terrasse, puis pour finir de nous réveiller en beauté, nous ne manquons pas de piquer une tête dans la piscine à deux pas. Nous partons alors à la découverte d’Ubud : en remontant la rue, nous percevons tout le charme de cette petite citée : aucun immeuble de béton ici, l’architecture traditionnelle est omniprésente, et la beauté des pensions rivalise avec celle des innombrables temples. Nous constatons également son opulence, tant le tourisme prospère. Outre les hôtels de caractère, se succèdent les restaurants raffinés, les boutiques exposant un artisanat de qualité, ou encore des spas aux vitrines stylisées. Et bien sûr, comme dans tous les endroits réputés, les commerçants ne se gênent pas pour gonfler les prix. D’ordinaire, une telle pression commerciale me donne des boutons, mais il faut reconnaître que la ville est superbe, avec beaucoup de caractère et une affluence raisonnable. Tous ces temples surtout, publics ou privés, puisque chaque maison en possède un, confère à l’ensemble une atmosphère très spéciale. Je n’ai rien vu de tel depuis la merveilleuse Luang Prabang, au Laos. Autour du carrefour principal, nous arpentons les allées presque trop nettes du marché, puis nous pénétrons dans la superbe cour du palais, où je prends des renseignements utiles auprès d’un notable. Lui comme tous les autres habitants sont charmants ; peut-être même un peu trop. Plus loin, nous bifurquons dans une voie sans boutique, qui n’en est que plus belle. De plus en plus, la nature déborde les murets des petits jardins, avant de s’imposer sur les constructions de brique et la profusion de statues. Nous déambulons maintenant en pleine campagne, elle aussi splendide, sur des chemins ombragés par de hauts cocotiers qui serpentent au milieu des rizières vert fluo. Pendant ce temps, nous nous arrêtons papoter dans la cabane d’un peintre talentueux ou bien déjeuner des produits frais dans une guinguette en bambou. Il fait toujours aussi chaud, mais Olivia, qui n’a toujours pas vu la moindre goutte de pluie depuis son arrivée, enchaine volontiers les kilomètres avec une mine enjouée. Quant à moi, je ne me lasserai jamais de parcourir de tels décors, variés qui plus est. D’ailleurs, en traversant la ville de l’autre côté, nous débouchons dans une scène encore différente, une véritable forêt tropicale plantée de grands arbres majestueux ; il fallait qu’elle soit sacrée pour être préservée des bucherons. Elle est aussi habitée par une foule de macaque : dans cet îlot de végétation luxuriante, ma copine effarouchée se cache derrière moi tandis que je taquine les facétieux primates. Evidemment, je nous impose quelques détours hors des sentiers battus, mais nous marchons déjà depuis six heures, bien assez pour ma randonneuse du dimanche. Après un passage obligé dans la piscine, nous regagnons notre maison de princesse, fourbus mais comblés.







3 commentaires:

Cara a dit…

Ça a l'air sublime en effet... Et la photo du Mme Singe avec son petit est top !

brice a dit…

qui ne serait pas comble? (sans sarcasme aucun).
je pense que tu nous a vendu une autre destination de reve pour nos futures vacances

Jean-Michel a dit…

Merci de nous vendre du rêve avec de belles photos et un texte digne d'un grand conteur.JM

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