dimanche 17 février 2013 - 856e jour


De bonne heure, je file à la gare routière  à l’arrière d’une moto, où je grimpe dans un minibus en direction de Rengat, suivant les indications glanées hier. Seul sur la dernière banquette, je m’étale en regardant le paysage défiler à toute vitesse. Trop rarement, de grands arbres dépassent de la broussaille. Je fête mon septième passage de l’équateur dans un grand resto routier : pour le menu, c’est très simple, les serveurs apportent sur chaque table tous les plats disponibles, il n’y a plus qu’à choisir. Arrivé dans la petite ville en début d’après-midi, je cherche une chambre, mais les hôtels affichent complets. Je rencontre alors deux jeunes gens, une fille et un garçon, des employés de banque ; ils parlent anglais, sont sympathiques, et cherchent à m’aider. Nous nous asseyons d’abord devant la rivière, à côté de quelques pêcheurs. En bavardant, il m’apprennent que le parc national est encore à deux heures de route, alors que je pensais être tout près. Ils m’accompagnent ensuite dans un nouvel établissement, mais les tarifs sont trop élevés. Hanna arrête donc un pousse-pousse, elle lui indique une nouvelle adresse et pousse l’amabilité jusqu’à payer la course. Je me retrouve finalement dans le premier hôtel visité une heure plus tôt, qui bizarrement n’est plus complet ; me faire comprendre devient vraiment problématique Une fois installé, j’en viens à me demander ce que je fais dans ce patelin ; j’ai la désagréable impression de ne plus diriger le navire, mais de subir les évènements. Puisque je suis là, autant marcher un peu. Dans le bourg, les rues sont très tranquilles en ce dimanche ; les bâtiments sont quelconques, dégradés pour la plupart. Je rêvasse un moment près de la rivière en observant les pêcheurs, et comme rien ne se passe, je rentre dans ma petite chambre. Je n’ai pas internet, ce qui n’est pas plus mal ; assis face au ventilateur, je me consacre à l’écriture. Je ne ressors que pour diner ; attablé devant une humble gargote, je consulte le menu mais je ne comprends rien. Je choisis donc au hasard et je m’en sors bien : je déguste une belle assiette de nouilles sautées aux fruits de mer.


 

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