samedi 9 février 2013 - 848e jour


C’est une évidence, j’avais grand besoin de repos : comme hier, je me lève très tard. Je déjeune en compagnie de Weihzong et de ses parents avant de leur faire mes adieux ; ce soir, ils réveillonnent en famille. Mon camarade est un bon garçon, l’expérience fut enrichissante. En bus puis en métro, je rejoints alors le centre-ville. Tout est cher à Singapour, et l’hébergement tout particulièrement ; après avoir cherché un hôtel pendant un moment, je m’arrête dans un grand bâtiment jaune. L’extérieur est vieillot mais l’intérieur est refait à neuf. On m’installe dans un dortoir minuscule de deux lits seulement ; le mien me coûte 20 euros, j’ai déjà dépassé mon budget du jour. Malheureusement, il tombe des cordes, ce qui devient une habitude : je m’installe au restaurant à l’arrière, fermé pour le moment, où je passe la majeure partie de l’après-midi. Seul et au calme, j’y étudie les brochures sur la ville, j’épluche la presse ou je révise mes leçons ; je me réserve surtout pour la soirée. Quand l’heure approche, je m’offre un festin coréen très bon marché, puis je pars à pied vers Chinatown. Il n’est que 21h, mais les rues sont déjà désertes. Par contre, dans le quartier chinois, c’est l’effervescence. Une avenue a été fermée pour l’occasion : abondamment décorée de lanternes rouges, on y a dressé une scène où se produisent des musiciens et des danseurs. Mais la place manque et les agents de police, qui ont pourtant posés des barrières partout, on bien du mal à maîtriser l’affluence ; pour un peu, ça serait presque la pagaille. Dans les rues adjacentes aussi, c’est la cohue. Les stands ou les restaurants distribue à manger à tour de bras ; les magasins ne désemplissent pas ; et sur les esplanades noires de monde, on assiste à d’autres concerts. Jusqu’au compte à rebours, je me fraye un chemin dans la foule, qui s’amuse dans la bonne humeur, mais avec modération. Enfin, le feu d’artifice embrase le ciel, l’année du dragon peut débuter. Les gens rient un peu plus fort, s’embrassent. Parmi les voeux, le bonheur ou la santé passent au second plan ; ici, la priorité, c’est d’abord la prospérité.




1 commentaire:

Cara a dit…

Quelle fête ! J'ai passé le nouvel an chinois chez une tante de Brian dont le mari est d'origine chinoise. On a très bien mangé, mais à minuit, ils se sont rendu compte qu'ils avaient oublié les pétards. Paraît que ça porte malheur...

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