lundi 4 février 2013 - 843e jour


Pour conclure mon passage sur le détroit de Malacca, la moindre des choses eut été de passer un moment au bord de l’eau. Mais l’heure tardive de mon réveil et la pluie torrentielle qui s’abat m’en dissuadent ; c’est dommage, mais j’ai quand même passé deux très belles journées ici. Ainsi, après m’avoir approfondi la fabuleuse histoire de cette ville, je la quitte en début d’après-midi. Après quelques heures d’un voyage sans histoire, je reviens encore une fois à Kuala Lumpur. Il est trop tard pour me rendre à la poste, mais ma carte a largement eu le temps d’arriver. Je devrai pouvoir la récupérer demain matin avant de partir pour de bon ; je reste serein. Econome aussi, en retournant dans le même hôtel bon marché, cette fois dans une chambrée de huit, et en me contentant de l’essentiel, eau et cigarettes, pour m’installer sagement au salon surplombant la rue. Parfois, je lève la tête de mon écran pour bavarder avec de nouveaux clients, un gros russe, un vieil iranien, ou une joyeuse équipe de bangladais.  Il y aussi ce jeune anglais, poli mais discret, qui me ressemble. Lui et moi restons côte à côte sans daigner nous adresser la parole. Surement parce que nous venons tous deux du vieux continent, pas assez exotique ; peut-être aussi parce que nous savons que la rencontre ne serai forcément qu’éphémère. Plus tard, je dine juste en bas, chez ce cuisinier qui m’intrigue depuis plusieurs jours en faisant valser ses gamelles sur le feu. Dans des petits pots en terre couverts, il cuit à l’étouffée du riz et du porc, délicatement arrosés d’une sauce brune. C’est simple mais très savoureux.

1 commentaire:

Cara a dit…

Pas mal de vivre de cigarettes et d'eau fraîche ;) Mais le riz et le porc, c'est plutôt bon aussi.

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