mercredi 6 février 2013 - 845e jour


Couché très tard, vers 4h, je suis réveillé par un collègue indélicat dès 8h. Comme ça m’arrive parfois, je saute du lit en me demandant bien quels mer, montagne ou désert j’ai à traverser aujourd’hui. Rien de tout cela, mais le mal est fait, je suis debout, et bien décidé à harceler les fonctionnaires de la poste. Comme hier, je me rends dans les deux bureaux de la veille, avec toutes les références cette fois, et sachant grâce à ma mère que la lettre est arrivée en Malaisie le 1er. Je suis pourtant bien à l’adresse indiquée, mais ils n’en retrouvent pas la trace. On m’envoie alors au bureau central, en plein centre-ville. Sur place, je rencontre enfin une femme compréhensive et serviable. Elle pianote longuement sur son ordinateur, appelle la moitié des facteurs de la ville et retourne tout le bâtiment, pour finalement m’annoncer qu’elle devrait recevoir le courrier ce soir ; voilà une bonne nouvelle. D’ici là, je m’octroie une petite sieste, puis je pars pour une longue balade dans l’immense parc de l’autre côté de la rivière. J’écris un moment sous un arbre majestueux, puis je retourne voir la dame. Toujours aussi gentille, elle m’indique que la lettre est bien arrivée, mais dans l’autre agence. Je fonce sur place et obtient finalement le précieux bout de plastique. Dans ma tête, la machine se relance, on enchaine. Demain, je partirai comme prévu pour Johor Bahru, l’extrême Sud du pays et même de toute l’Asie continentale, mais pour rattraper ces deux derniers jours, je ne m’y arrêterai pas et filerai directement à Singapour, la cité-état ultra-moderne, basée sur une vaste île qui se détache de la péninsule, tel un point d’exclamation de 1000 km. En tant qu’île, c’est d’ailleurs la première d’une longue série, des gigantesques ou des minuscules, qui devrait s’arrêter dans quelques semaines en Nouvelle-Calédonie.

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