mardi 2 avril 2013 - 900e jour


Hier soir, en me couchant longtemps après Olivia, j’ai eu la bonne idée de laisser la large baie vitrée ouverte. Ainsi, dès les premières lueurs de l’aube, nous ouvrons les yeux sur un spectacle magique : au-delà de cette magnifique vallée, dans un ciel sans nuage, se dresse le mont Agung, magistral. Aussitôt, je saute dans mon short pour aller trouver une vue plus dégagée. Dans la fraîcheur matinale, je m’assoie dans une cabane au milieu des champs pour contempler la montagne sacrée. Je l’entends me narguer, mais Olivia, à tort à mon avis, ne se sent pas capable de la gravir ; qu’importe, j’en escaladerai d’autres. Un peu plus tard, nous dégustons un petit-déjeuner royal face au géant, puis nous partons explorer la campagne ; il est encore tôt mais le soleil tape déjà fort. Au fond de la vallée, la route disparait et nous descendons un chemin jusqu’à une large rivière, qui s’avère infranchissable. Nous partons alors de l’autre côté en crapahutant à travers les rizières qui épousent la pente, puis au milieu des champs, nous longeons le lit très encaissé d’un torrent. Plus loin, un paysan nous indique un passage escarpé pour le franchir, avant qu’un second plus profond encore nous bouche le chemin. Peu à l’aise pour sauter d’un rocher à l’autre, ma randonneuse du dimanche me fait bien rire. Il n’y a guère que dans ces petits canyons que la végétation est restée à l’état sauvage, et nous remontons d’ailleurs vers la civilisation en rejoignant une route. Au bord, nous prenons un déjeuner très local dans une gargote, où je communique tant bien que mal avec les autochtones amusés. Nous repartons en suivant un joli sentier dans les bois, mais celui-ci finit par être barré par la confluence de deux cours d’eau, là encore d’une profondeur étonnante, 30 m au moins. Pourtant, grâce à cette montagne à l’horizon, je sais que nous ne sommes proches du point de départ : je persiste donc. Au milieu d’une véritable jungle, nous dévalons un escalier vertigineux jusqu’à la rivière, mais là encore, le sentier s’arrête. Je dois me rendre à l’évidence : je ne vais pas demander ma copine fatiguée de marcher pieds nus dans une rivière à l’issue incertaine. Nous rebroussons chemin et de nouveau sur la route, j’arrête une voiture : le chauffeur à la bonté de nous raccompagner chez nous. Le soir, après un repos bien mérité, nous nous permettons de diner au restaurant de l’hôtel pour fêter mon 900e jour de voyage. Le chef nous concocte des plats succulents : Olivia déguste un plat thaï tandis que je me délecte d’une recette typiquement balinaise : assurément mon meilleur repas depuis que je sillonne l’Indonésie.








3 commentaires:

Olivia a dit…

T'inquiète pas Olivia, ce sera une petite ballade de santé... Mouais... J'aurai du me méfier après notre "petite" balade à Amed... ;)
Merci beaucoup de m'avoir fait découvrir tous ces beaux endroits cachés, j'en ai chier mai ça valait vraiment le coup ! Tu es où là ?

brice a dit…

t as lair serieusement paumee au milieu de la riviere au fond de la jungle...
je comprends pourquoi t as abuse des massages

Olivia a dit…

Je ne faisais pas ma maligne sur ce gros cailloux glissant... ;)

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