Ma chère amie, les jambes brûlées pendant la nage d’hier et
courbaturées par la marche qui a suivie, émet le souhait de se reposer. Pour la
récompenser de ses efforts, j’ai donc programmé une gentille balade en moto :
puisque nous sommes au pied du mont Lempuyang, à peine plus de 1000 m de
hauteur pour une douzaine de km de diamètre, nous allons en faire le tour. Pour
commencer, je stoppe après un quart d’heure devant la baie voisine de la nôtre.
Sur la plage de galets sont alignées des dizaines de ces jolies pirogues à
balanciers ; mais l’intérêt réside surtout dans une petite épave immergée près
du rivage, les supports de ce genre étant fortement appréciés des coraux, et
donc des poissons. Pendant qu’Olivia prend sagement le thé à l’ombre des
palétuviers, je nage d’abord au milieu d’une myriade de petites méduses roses,
puis je plonge de quelques mètres pour encore m’émerveiller de cet autre monde,
si proche et pourtant tellement différent. Mais là n’est pas le sujet du jour ;
à nouveau en selle, en roulant sur l’asphalte fortement dégradé, ma passagère souffre
à chaque secousse à cause de ses coups de soleil sur le postérieur. Toutefois, la
route étroite serpente en trois dimensions dans un paysage superbe. La côte est
de plus en plus sauvage, ponctuée de nombreuses criques escarpées et de caps effilés,
couverts d’une épaisse végétation typiquement tropicale. De temps à autre, nous
franchissons de minuscules villages très ruraux ; dans l’un d’eux, je dois
me faufiler au milieu d’un joyeux cortège, que
nous comprenons être un enterrement lorsque nous dépassons le cercueil
porté par la foule. La promenade est très bucolique, mais j’ai mal apprécié la
distance. Alors que ma carte montre une courbe régulière, elle contourne en
fait d’innombrables ravines : elle est extrêmement sinueuse, et donc beaucoup
plus longue que prévu. Pendant deux heures, Olivia vit un calvaire, jusqu’à ce
que nous arrivions enfin dans le bourg d’Ujung pour la pause. Dans les nobles jardins
du palais flottant d’un roitelet local, elle savoure de s’allonger sur une pelouse
moelleuse. Un peu plus loin, à Tirtagangga, nous découvrons aussi un admirable parc
aquatique d’autrefois, bâti 60 ans plus tôt par le Raja du coin ; c’est
désormais le petit peuple qui batifole dans les bassins. Heureusement, le
chemin du retour, via l’Ouest, est bien plus rapide. Je prends cette fois plaisir
à conduire sur des virages amples au revêtement lisse ; autour de nous s’étendent
de magnifiques rizières logées dans de vastes vallées, tandis que le monumental
mont Agung, le plus grand volcan de Bali en sommeil depuis 1964, laisse entrevoir
ses quelques 3142 m. Plus tard, sur notre terrasse, ma pauvre victime se fait
soulager par les mains expertes de sa masseuse ; quant à moi, pendant que sa
collègue soigne mon dos, je garde un oeil sur l’océan.
4 commentaires:
un coup de sOleil sur les fesses ça fait mal :'(
Mais j'ai vite oublié !
Ton boulé est bien arrivée a Paris ! Encore une heure de RER et de métro et je suis chez moi. Connaissent pas les bemo ici, c nul...
Tu es arrivée a Lombock ?
Plein de bisous
Bizarre ça dit qu'on est le 4 a 22h59 ?!? Il est 8h et on est le 5...
Encore un jour au paradis. Mais comment peut-on prendre des cups de soleil sur les fesses???
Salut miss,
content d'apprendre que tu es bien rentrée. Sinon, je te l'ai déjà dit, y'a pas d'heure sous les tropiques...
Hey fragin,
visiblement, t'as jamais fait de snorkeling en string !
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