Si nous prolongeons notre séjour à Ubud, c’est pour
assister à une nouvelle fête religieuse, Galungan, qui a lieu demain. La ville
est déjà en effervescence mais d’ici-là, pour varier les plaisirs, j’ai voulu ce jour effectuer
un peu de grimpette. Levés tôt, Olivia et moi partons au guidon d’une moto vers
le mont Batur. Distant d’une trentaine de kilomètre seulement, ce volcan
s’élève à 1700 m et l’ascension ne dépasse pas 2 h. Proche et accessible, il me
parait tout indiqué pour ma copine en manque d’entrainement. Néanmoins, la moto
étant fatiguée et la route montant drue, nous n’avançons pas bien vite. Soudain,
à mi-chemin environ, le moteur se met à tourner dans le vide. Sachant trop bien
que ce genre de contretemps fait partie du jeu, je ne me formalise pas. Nous
redescendons donc en roue libre jusqu’au village précédent, et en demandant de
l’aide, j’ai la chance de rencontrer un jeune homme extrêmement serviable. Ari
interrompt les préparatifs de la fête et nous accompagne au garage. Pendant que
le mécanicien change la courroie en un tour de main, je fais la connaissance de
cet adorable garçon, grâce à qui je paye la somme ridicule de 2 euros. Nous
repartons donc dans la côte, et alors que la crête est en vue, mon pauvre engin
s’immobilise encore ; ma passagère commence déjà à montrer des signes d’agacement.
Personne à l’horizon : comme tout à l’heure, nous rebroussons chemin. Je m’arrête
à nouveau devant la maison d’Ari, qui identifie immédiatement le problème. J’ai
pourtant fait le plein avant de partir et je viens juste de vérifier le réservoir :
mal semble-t-il, puisque c’est bel et bien une panne d’essence. Mon bon ami me
dégotte un litre, et comme je suis têtu, nous remontons une troisième fois les
flancs du volcan. Cela en valait la peine car en haut, le paysage s’avère
grandiose : Le sombre Batur pointe au beau milieu d’une immense caldeira,
remplit à l’Est par un grand lac. Sans perdre de temps, puisque les nuages s’accumulent
déjà autour du sommet, nous dévalons le rempart sur une route en lacets. Alors que
nous fonçons désormais sur un champ de lave durcie, mon moteur se coupe. Je
savais parfaitement que le petit litre de carburant serait insuffisant, mais j’ai
bêtement préféré en faire abstraction. Cette fois, ma passagère en a
franchement marre, mais je la convaincs que nous sommes trop près du but pour
abandonner. Je pousse la moto sur 500 m avant de trouver une villageoise qui
vend du pétrole en bouteille. Un peu plus loin, je veux bifurquer sur un
chemin, mais des gens antipathiques m’en refusent l’accès, en affirmant qu’un
guide, au tarif évidement exorbitant, est obligatoire. Tidak masala, pas de
problème, il y a d’autres chemins. J’en trouve effectivement un plus loin sans
personne pour m’arnaquer. A pied, nous nous enfonçons dans une belle forêt de
conifères, mais je vois bien que ma coéquipière est découragée. Il est tard est
je me suis suffisamment obstiné : je renonce à l’ascension. Ainsi, nous
piqueniquons tranquillement dans les bois, avant d’aller rêvasser sur les rives
paisibles du lac majestueux, encadré de ses hautes falaises. C’en est presque étonnant,
mais le retour, sur cette superbe route, se déroule sans encombre.
2 commentaires:
trois fois le coup de la panne avec seulement un pique nique comme compensation? pas etonnant qu elle soit enerve...
Hey frangin ! content de te revoir dans le coin !
T'inquiète, pour les 3 pannes, y'a d'autres compensation...
Sinon, rapport a ton commentaire du 24, tu me préciseras le sens du verbe maxqualifier.
Bisous aux filles.
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