mardi 26 mars 2013 - 893e jour

Si nous prolongeons notre séjour à Ubud, c’est pour assister à une nouvelle fête religieuse, Galungan, qui a lieu demain. La ville est déjà en effervescence mais d’ici-là,  pour varier les plaisirs, j’ai voulu ce jour effectuer un peu de grimpette. Levés tôt, Olivia et moi partons au guidon d’une moto vers le mont Batur. Distant d’une trentaine de kilomètre seulement, ce volcan s’élève à 1700 m et l’ascension ne dépasse pas 2 h. Proche et accessible, il me parait tout indiqué pour ma copine en manque d’entrainement. Néanmoins, la moto étant fatiguée et la route montant drue, nous n’avançons pas bien vite. Soudain, à mi-chemin environ, le moteur se met à tourner dans le vide. Sachant trop bien que ce genre de contretemps fait partie du jeu, je ne me formalise pas. Nous redescendons donc en roue libre jusqu’au village précédent, et en demandant de l’aide, j’ai la chance de rencontrer un jeune homme extrêmement serviable. Ari interrompt les préparatifs de la fête et nous accompagne au garage. Pendant que le mécanicien change la courroie en un tour de main, je fais la connaissance de cet adorable garçon, grâce à qui je paye la somme ridicule de 2 euros. Nous repartons donc dans la côte, et alors que la crête est en vue, mon pauvre engin s’immobilise encore ; ma passagère commence déjà à montrer des signes d’agacement. Personne à l’horizon : comme tout à l’heure, nous rebroussons chemin. Je m’arrête à nouveau devant la maison d’Ari, qui identifie immédiatement le problème. J’ai pourtant fait le plein avant de partir et je viens juste de vérifier le réservoir : mal semble-t-il, puisque c’est bel et bien une panne d’essence. Mon bon ami me dégotte un litre, et comme je suis têtu, nous remontons une troisième fois les flancs du volcan. Cela en valait la peine car en haut, le paysage s’avère grandiose : Le sombre Batur pointe au beau milieu d’une immense caldeira, remplit à l’Est par un grand lac. Sans perdre de temps, puisque les nuages s’accumulent déjà autour du sommet, nous dévalons le rempart sur une route en lacets. Alors que nous fonçons désormais sur un champ de lave durcie, mon moteur se coupe. Je savais parfaitement que le petit litre de carburant serait insuffisant, mais j’ai bêtement préféré en faire abstraction. Cette fois, ma passagère en a franchement marre, mais je la convaincs que nous sommes trop près du but pour abandonner. Je pousse la moto sur 500 m avant de trouver une villageoise qui vend du pétrole en bouteille. Un peu plus loin, je veux bifurquer sur un chemin, mais des gens antipathiques m’en refusent l’accès, en affirmant qu’un guide, au tarif évidement exorbitant, est obligatoire. Tidak masala, pas de problème, il y a d’autres chemins. J’en trouve effectivement un plus loin sans personne pour m’arnaquer. A pied, nous nous enfonçons dans une belle forêt de conifères, mais je vois bien que ma coéquipière est découragée. Il est tard est je me suis suffisamment obstiné : je renonce à l’ascension. Ainsi, nous piqueniquons tranquillement dans les bois, avant d’aller rêvasser sur les rives paisibles du lac majestueux, encadré de ses hautes falaises. C’en est presque étonnant, mais le retour, sur cette superbe route, se déroule sans encombre.











2 commentaires:

brice a dit…

trois fois le coup de la panne avec seulement un pique nique comme compensation? pas etonnant qu elle soit enerve...

Jérome a dit…

Hey frangin ! content de te revoir dans le coin !
T'inquiète, pour les 3 pannes, y'a d'autres compensation...
Sinon, rapport a ton commentaire du 24, tu me préciseras le sens du verbe maxqualifier.
Bisous aux filles.

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