mercredi 27 mars 2013 - 894e jour


Notre séjour à Ubud se termine en beauté : c’est aujourd’hui Galungan, une date importante du calendrier hindou durant laquelle on célèbre la victoire du bien contre le mal. Même s’il est vrai que les habitants de cette petite ville profitent à plein du tourisme, leur ferveur n’en reste pas moins extrêmement sincère. Hier déjà, chacun installait devant chez soi un penjor, un tronc de bambou décoré de guirlandes de feuillage. Et dès le petit-déjeuner, les festivités commencent : les propriétaires de notre guethouse reçoivent les membres endimanchés de leur famille, qui défilent devant nous jusqu’au joli sanctuaire au fond de la cour. Dehors, la vie quotidienne s’est arrêtée et un calme surprenant règne dans les rues. La plupart des commerces sont fermés et les balinais, des enfants aux grands parents, ont revêtu leur plus beau sarong. Ces messieurs ont complété leur tenue par une élégante chemise blanche et l’inévitable udeng sur la tête, tandis que les dames arborent de délicats chemisiers de dentelle colorés. D’ailleurs, afin de pouvoir accéder aux lieux de cultes, nous aussi nous sommes respectueusement pliés à la coutume en nouant autour de notre taille l’étoffe traditionnelle, à choisir parmi la demi-douzaine acquise par Olivia. Nous parcourons donc la cité, embellie par toutes ces décorations végétales, en suivant les pèlerins jusqu’à l’intérieur des édifices sacrés les plus remarquables. C’est assurément le meilleur jour pour les découvrir, car outre la finesse de l’architecture, ils dégagent une atmosphère emplie de spiritualité. En début d’après-midi, après que nous ayons assisté à plusieurs cérémonies, je parviens enfin à négocier une moto : nous partons sur le champ vers Jasan, le village d’Ari, rencontré la veille et à qui j’avais promis de revenir. Loin des touristes et auprès d’un autochtone aussi gentil, je pressentais de bonnes surprises ; les événements ont dépassé toutes mes espérances. Ravi de nous revoir, Ari nous accueille d’abord dans la cour de sa maison et nous présente à sa charmante famille au grand complet. Tandis que nous bavardons, sa maman nous apporte tout ce qu’elle trouve en cuisine. Ensuite, en déambulant dans le temple familial avec son grand-père, notre jeune ami nous apporte moult précisions. Soudain, tout ce petit monde s’agite : comme tout le village, nous nous installons au bord de la route en attendant la procession du Barong, créature mythologique évoquant un lion. Agenouillées devant le petit autel spécialement bricolé, les femmes tendent des offrandes au passage de la bête, et puisque notre hôte nous y invite, nous accompagnons les hommes qui rejoignent l’impressionnant cortège. A la sortie de la bourgade, le Barong effectue une danse rituelle au son du gamelan, puis le défilé s’en retourne vers le temple principal pour la cérémonie finale ; dans ses yeux, je devine l’émotion de ma copine. C’est bien naturel, tant nous sommes privilégiés d’avoir pu vivre cette événement authentique de si belle manière.











1 commentaire:

brice a dit…

dis donc, t'es mignon en jupe!

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