vendredi 12 avril 2013 - 910e jour

Dès 7h, nous entamons la route en monospace japonais quasi neuf. Au groupe désormais familier, mes compatriotes Isa et Manu, ainsi que Pablo, le chilien, s’est ajouté Jane, une anglaise de 50 ans environ. Ce moyen de transport n’est pas dans mes habitudes, mais l’équipage international est sympathique. Aussi, le tarif divisé par 5 est abordable, et surtout, plusieurs escales séduisantes sont prévues. Tout ce petit monde somnole pendant que nous grimpons le relief sur une route en lacet de bonne qualité ; à chaque virage, la baie de Labuan Bajo s’éloigne un peu plus. Nous nous enfonçons alors dans les terres jusqu’à stopper devant une ferme : nous suivons alors une jeune femme au sommet d’une colline. De l’autre côté, dans une vaste vallée encadrée de montagne, les rizières dessinent de surprenantes toiles d’araignées géantes. Il est intéressant d’apprendre que chaque cercle est attribué à un village différent, mais surtout, l’effet visuel est saisissant. Plus loin encore, nous nous arrêtons une vallée très encaissée aux parois luxuriantes. Ayant dévalé un escalier vertigineux, nous débouchons devant une cascade surpuissante surgissant d’une grotte. Et vers 13 h, nous atteignons Ruteng un gros bourg d’altitude. Elle ne présente pas d’intérêt particulier, si ce n’est son marché. De taille importante comparée à la ville, il est surtout tout à fait authentique et champêtre. Dans les allées d’une immense grange en bois très vétuste, les marchandes sont toute surprises de voir déambuler cette joyeuse bande de boulé (étrangers). Puis nous allons partager nos emplettes, riz cuisiné, pâtisseries et fruits en tout genre sur les rives d’un magnifique lac de cratère. Après ce magnifique pique-nique dans un cadre enchanteur, nous reprenons le voyage, en roulant cette fois pendant des heures. En fin d’après-midi, notre silencieux chauffeur nous arrête devant une modeste maison où nous accueille une famille au grand complet. Sous le porche adjacent trône une distillerie artisanal de vin de palme, bricolée avec de longs bambous. L’alcool étant trop fort pour les gosiers délicats de mes camarades, la politesse m’oblige à finir tous les verres. Le superbe paysage continue de défiler jusqu’à ce que le soleil se couche sur un immense volcan pointu, puis bercé par les courbes incessantes, je m’assoupis. Vers 20 h enfin, nous arrivons à destination, Bajawa. Pablo et moi formons un duo efficace pour faire chuter les prix d’un hôtel confortable. Pour conclure dans la bonne humeur cette belle journée, nous sortons diner tous ensemble dans un petit restaurant très local.




 

1 commentaire:

brice a dit…

ca change de ta solitude habituelle

Enregistrer un commentaire