jeudi 15 novembre 2012 - 762e jour


Comme j’ai veillé tard hier soir, je ne me réveille que vers 9h. Comme Tejendra s’est absenté pour les fêtes, je suis seul à la maison. Je plie soigneusement mon sac, sans me presser puisque mon vol n’est qu’à 12h20, mais le trajet en bus et les embouteillages sur la rocade me retardent. A chaque fois que je prends l’avion, c’est la même histoire : j’ai toujours l’impression qu’on peut arriver comme une fleur cinq minutes avant le départ. La pression monte, je double d’abord une longue file de passagers prévoyants à l’entrée, une autre au check-in, puis encore une aux douanes. J’arrive à l’embarquement deux minutes en avance. C’était juste, je fais finir par en rater un. Pour me rendre à Hanoï, j’ai une longue correspondance à Kuala Lumpur, Malaisie. Moi qui me vante d’être un routard, je vais donc prendre trois fois l’avion en trois jours. Mais il y a longtemps déjà que j’ai abandonné mes principes naïfs du départ, comme de ne jamais faire demi-tour par exemple. La fin justifie les moyens. Mes deux jours dans le ciel et dans trois aéroports me permettent aussi de dresser un premier bilan. Mon itinéraire « Indien – Pacifique », long de six mois, peut se décomposer en trois parties. En survolant le delta du Gange, plus grand encore que celui du Nil ou du Niger, je revois défiler ces deux derniers mois à parcourir le sous-continent indien du Sud équatorial au Nord glacial : l’aventure fut extraordinaire en tout point, et je l’ai parfaitement gérée. Dès demain, je repars de zéro en m’engageant dans le second tiers du périple, qui me verra parcourir les trésors de l’ensemble de la péninsule indochinoise. Au tout début de l’an 2013, je plongerai dans la frénésie de Bangkok, où je démarrerai symboliquement la dernière partie. Mais d’ici là, je débarque dans le terminal futuriste de Kuala Lumpur. Je dois passer la nuit ici, mais même si aucun visa n’est nécessaire, je ne veux pas sortir dans les rues pour si peu de temps. Je reviendrai explorer cette cité comme il se doit dans trois mois environ. Pour l’instant, je refuse de sortir de la zone internationale. Je rôde donc au milieu des boutiques duty free et des restaurants de grandes franchises, je dine dans un fast-food, et je m’installe dans un confortable canapé pour la nuit.

 

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