lundi 5 novembre 2012 - 752e jour

Vue l’heure à laquelle je me suis endormi, je me réveille dès 5h. Je suis encore bien malade, mais j’ai tendance à croire qu’une bonne marche est le meilleur remède. Ca tombe bien, Kathmandu m’appelle. 6h, 7h, Max, couche-tard, n’émerge toujours pas ; j’ai assez attendu. Des hauteurs du quartier, je constate que la capitale est bien celle d’un pays sous-développé : la plupart des bâtiments sont en brique rouge et nombreux sont ceux dans un état déplorable, tout comme les infrastructures et les véhicules. Je commence par m’imprégner de l’atmosphère du vieux quartier Thamel, très typique. Les gens sont surtout vêtus à l’occidental, avec de mauvaises contrefaçons. Je tourne au hasard dans d’étroites ruelles sombres, en évitant au maximum les axes principaux, leurs boutiques à touristes et leurs rabatteurs. On débouche parfois sur de petites places où trônent immanquablement de modestes temples, ou encore les étals d’un marché de fruits et légumes. Et puis j’arrive sur la merveilleuse place royale. Dans un espace restreint sont rassemblés les majestueux palais de différentes époques, du 17e surtout, des pagodes grandioses, ainsi que de grandes statues de divinités. Cet ensemble architectural baroque, inédit pour moi, témoigne du passé glorieux des rois de la vallée. Mais l’endroit, situé au cœur de la cité et accessible à tous, reste néanmoins très vivant. Le passé et le présent se mêle allégrement, produisant une atmosphère fantastique. Dans un château fastueux reconvertit en musée, j’apprends l’histoire de la royauté, abolie en 2006, et admire le grand talent des artisans, à travers les boiseries sculptées, les bronzes et les peintures, d’une finesse étonnante. Aussi, je pénètre respectueusement dans le temple Kasthamandap, du 12e siècle, qui donna son nom à la cité. A côté, dans la magnifique cour intérieure d’un monastère, la déesse vivante Kumari, qui ressemble fort à une petite fille, me salue solennellement de son balcon. Fébrile et probablement fiévreux, je me réfugie un moment sur un toit pour déjeuner en admirant le spectacle ; puis je redescends parmi la foule, en me faufilant dans des rues commerçantes bondées, afin de m’imprégner de la vie locale. En fin d’après-midi, je travaille longuement dans un petit restaurant équipé d’internet, cherchant des alternatives à mes soucis logistiques ; et le soir, je retrouve Max qui, ayant pitié de moi, finit par lâcher son ordinateur pour me préparer le traditionnel dhal – bhat.







2 commentaires:

brice a dit…

c est quoi, le dhal bhat?

Jérome a dit…

c'est le plat traditionnel ici, ils mangent ca a tous les repas. Du riz et une puree de lentilles, souvent servis avec des legumes. Ca se laisse manger.

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