J’étais un peu faible hier soir, mais après une très longue
nuit, je pète la forme. En milieu de matinée, je pars inspecter le jardin sacré
de Lumbini, où est né le Seigneur Bouddha en 623 avant J.C. J’observe d’abord
le pilier d’Ashokan, du 3e siècle av. J.C., l’empereur qui ordonna
la construction du premier sanctuaire. Juste à côté, dans le Temple de Maya
Devi, d’aspect modeste, une structure métallique protègent des ruines dont
l’origine s’étale sur 1000 ans. Et en plein milieu, protégé par deux militaires
armés et une vitre blindé, on peut contempler un étrange caillou blanc,
l’endroit exact de la naissance divine. A l’extérieur, dans le parc paisible,
je tourne autour du bassin dans lequel se serait lavée la sainte maman après l’heureux
événement, et je médite un moment les réflexions de Bouddha, inscrites sur des
petits panneaux, en écoutant un ancien réciter des prières d’une voix grave pendant
qu’il égrène son chapelet. Moi, ma philosophie, c’est d’avancer, alors je vais
marcher pendant des heures dans la belle forêt de sals. La Flamme de la paix
mondiale danse devant un très long canal pavé et de chaque côté, trônent de
remarquables temples et monastères de divers pays. Ca a l’avantage d’offrir un
large panel d’architecture religieuse, et je m’attarde dans les monastères
thaïlandais et chinois, particulièrement raffinés. De retour au village, je
déjeune tranquillement dehors, puis je plis mes affaires pour repartir à
Baiharawa, la petite ville frontalière distante de 25 km, afin de gagner un peu
de temps sur le trajet de demain. J’arrive juste à temps pour contempler, à
l’horizon, les montagnes blanches qui se teintent de rose ; je vais
profiter du spectacle tous les soirs pendant deux semaines, jusqu’à me trouver
au cœur du massif. Je m’arrête dans le premier hôtel venu ; comme je
négocie, on me donne une chambre vide, un simple matelas au sol. Ma leçon du
soir est toute trouvée : à la recherche de l’illumination, j’étudie les
préceptes du bouddhisme.
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