jeudi 22 novembre 2012 - 769e jour

Je m’extirpe de ma tente dès les premières lueurs de l’aube. Comme je suis le premier debout, je profite de la quiétude pour m’assoir sur la plage, au pied d’une haute falaise, en contemplant la majesté du lieu. Plus tard, alors que tout ce petit monde s’agite, notre jonque revient nous chercher. Hier soir, les hollandaises nous ont quittés, et ce matin c’est un compatriote qui nous rejoint en barque. Lui est content de parler français ; moi, pas spécialement. Le garçon n’est pas une flèche et je préfère examiner ces stupéfiants piliers de pierre et ces drôles de plantes qui poussent dans les failles. Le programme de ce matin nous amène sur la grande île de Cat Ba où nous allons explorer le parc national. En vélo d’abord, nous longeons un bras de mer qui s’enfonce dans les terres, puis nous traversons une vaste plaine encadrée par un relief très accidenté. La présence d’eau douce permet à la végétation de prendre des accents tropicaux. A pied ensuite, nous débutons l’ascension d’un des plus hauts sommets du coin, 260 m, de la rigolade en ce qui me concerne. Pourtant, la pente est raide est le taux d’humidité très élevé : certains se liquéfient. Comme j’ai le temps, j’observe attentivement cette singulière forêt luxuriante. Et au sommet, on jouit d’un panorama irréel : d’un côté s’étend l’île et ses nombreux pics verdoyants ; de l’autre, c’est la baie, ponctuée d’innombrables gros cailloux qui, au loin, s’estompent progressivement dans la brume. Pour nous remettre, nous déjeunons fort bien dans une case végétale, au pied de la montagne. De retour sur le bateau, il ne nous faut pas longtemps pour nous jeter à l’eau depuis le pont. L’organisation est très correcte, mais j’ai l’impression de manquer un peu de liberté, alors je nage seul jusqu’à un gros piton. Mais la roche est trop acérée, impossible de l’escalader. Tant pis, à quelques brasses de là, je m’arrête sur une minuscule plage de sable blanc. En milieu d’après-midi enfin, nous voguons une dernière fois dans ce paysage extraordinaire jusqu’au port. Je salue mes camarades et retourne à pied jusqu’au bourg. J’y retrouve mes petites habitudes : même hôtel, même restaurant. Devant mes nems et mon bol de riz, je rêvasse en repensant à ses deux si belles journées.



 

3 commentaires:

Cara a dit…

Quelle vue depuis là-haut... Cette baie est vraiment impressionnante.

brice a dit…

tu vas devoir m envoyer le numero de ton organisateur de week end au paradis.

dis donc, tu regrettes pas trop l afrique?

Jérome a dit…

Hey frangin ! Te revoila ! Tu t'étais foulé un doigt au bureau ou bien ?
L'organisateur, tu le connais bien... Et franchement, je le trouve plutôt bon !
Quant à l'Afrique, et bien j'ai pas trop le temps d'y penser, mais j'en ai pas fini avec elle, c'est sûr.

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