mercredi 7 novembre 2012 - 754e jour


Pour mon dernier jour, je suis heureux de m’éloigner un peu de l’air irrespirable de Kathmandu. D’ailleurs, dans les rues, de nombreuses personnes portent un masque, façon chirurgien, élégamment accordé à la couleur des vêtements. Je ne vais qu’à quinze kilomètres, mais la municipalité de Bakthapur sent bon la campagne, même si elle fut la capitale du Royaume avant Kathmandu, du 12e au 15e siècle. Après m’être scandalisé du prix d’entrée de la vieille ville (11 euros), je comprends mieux le tarif en franchissant le grand porche. Tout le long du circuit touristique, les rues pavées sont exceptionnellement propres, et les anciennes bâtissent magnifiquement restaurées. Autant, dans la capitale voisine, les briques rouges additionnées de béton brut sont vilaines, autant là, ornées de belles menuiseries délicatement sculptées, elles deviennent ravissantes. De plus, l’endroit est très paisible, peu de gens s’y promènent, les commerçants sont très courtois, et les moteurs sont rares. Et puisque c’est la saison des récoltes, les femmes, un peu partout, tamisent le riz. Ce n’est pas courant, mais cette fois j’avance très lentement, échangeant un mot avec les habitants ou en examinant de près une sculpture. Un peu plus loin, le chemin débouche sur une première place, presque déserte, exposant déjà de jolies demeures bourgeoises et une superbe pagode. Puis la balade continue doucement jusqu’à la place royale, fascinante. Celle-ci est immense, truffée de plusieurs temples hindous et bouddhistes très raffinés, et bordée de longues bâtisses à colonnades et de l’interminable palais. Mais, je n’entre pas dans celui-ci, je préfère flâner longuement sur cette esplanade féérique, en profitant du calme et du soleil. Et puisque j’ai le temps, je repars dans l’autre sens à marche rapide cette fois, en explorant les minuscules ruelles et les arrière-cours ; Bien entendu, elles sont moins entretenues, certaines maisons, pourtant habitée, étant quasiment en ruines. Pour autant, la promenade fut sublime, et je m’en retourne guilleret vers la route. Là, un homme qui croit, par erreur, me reconnaitre se propose de me ramener en voiture sur Kathmandu ; parfait, j’évite les transports en commun à l’heure de pointe. Ce soir, alors que je retrouve Max, nos emplois du temps respectifs collent enfin. Nous allons ensemble au marché du coin, puis je l’aide un peu à préparer le diner. Mieux vaut tard que jamais, nous nous découvrons une passion commune, la musique. Les écoutes se succèdent et nous échangeons nos meilleurs morceaux en riant.




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