mardi 20 novembre 2012 - 767e jour


Aujourd’hui, je reprends la route : direction la mythique baie de Ha Long, passage obligé pour tout globe-trotter qui se respecte. Bizarrement, Thong, qui quitte l’appartement quelques minutes avant moi, fait peu de cas de mon départ et me salue à peine. Je ne me formalise pas et, suivant ses indications, je marche une bonne demi-heure jusqu’à la gare routière du quartier. Mais contrairement à ce qu’il m’a dit, les cars qui se dirigent vers la côte, à l’Est, partent de l’autre côté de l’agglomération. Il me faut donc une heure en bus urbain pour intégralement traverser Hanoï, et après une courte attente, je grimpe dans un grand bus très confortable presque vide. Deux ou trois heures plus tard, j’atteins Hai Phong, un important port de commerce à l’embouchure du fleuve Rouge. A l’embarcadère, je monte juste à temps sur un vieux caboteur rouillé ; plutôt que sur les bancs en bois, je préfère m’assoir sur le pont, à la proue du bateau, le nez au vent. A ma droite défilent les interminables installations portuaires, où de hautes grues déchargent les containers d’énormes cargos, et à ma gauche, la mangrove. Et puis vient la pleine mer, la mer de Chine méridionale, et plus précisément le golfe du Tonkin. Il faut quelques heures encore pour parvenir jusqu’à la grande île de Cat Ba et à la ville du même nom. Bâtie autour d’une vaste crique, ce n’est en fait qu’un petit bourg principalement dédié au tourisme. Une vingtaine d’hôtels sont adossés à la paroi rocheuse, face aux quais : rien d’extraordinaire, mais c’est certainement préférable à Ha Long city, plus au Nord, et à ses hordes de touristes. Mes quinze kilos sur le dos, je marche encore plus d’une heure sur des pentes marquées, à la recherche d’un bungalow sur une des plages à proximité. Mais celles-ci sont en travaux, alors je reviens vers le bourg m’installer dans un de ces établissements quelconques. Délesté de mon fardeau, je marche encore quelques kilomètres jusqu’à un petit port, de l’autre côté, afin de déterminer mon excursion des deux prochains jours. Dans une agence dont j’ai lu du bien, le jeune responsable, contrairement à la plupart de ses compatriotes, parle parfaitement anglais, mais il est tout aussi dur en affaire que les autres. Enfin tranquille, je reviens à temps pour contempler le coucher du soleil, assis au bout du quai. Enfin, comme je n’ai mangé qu’un pauvre sandwich à midi, je me venge en dévorant un savoureux poisson grillé dans un bon restaurant.


 

1 commentaire:

brice a dit…

elle est vraiment trop dure ta vie!

Enregistrer un commentaire