dimanche 2 décembre 2012 - 779e jour


Cette fois, levés dès 5h30, assis dans un coin, Sandrine et moi ne manquons pas le défilé des bonzes. En file indienne, ils qui passent dans les rues quémander leur pitance quotidienne, que leur donne en silence quelques habitants, à genou sur un linge. Bien sûr, le riz est au menu. Nous mangeons sur le trottoir, puis nous traversons doucement le centre en circulant par ces petites ruelles, les coulisses, très propres et garnis de plante. A l’autre bout, la rivière Khan rejoint le Mékong, formant une étroite péninsule, le cœur historique. Le quartier est ravissant, mais il est étrangement désert, même pour un dimanche. Tant mieux, nous sommes tranquilles pour apprécier le wat Xieng Thong, le plus beau temple de la ville, sous la responsabilité des rois depuis le 16e siècle. Plus grand que les autres, les lignes de sa gracieuse toiture se courbent jusqu’au sol et dedans, un vieux bouddha de trois mètres guette les fidèles de son regard bienveillant. Puis en longeant la rivière, nous nous éloignons dans un secteur moins net, plus champêtre. Nous nous allongeons un moment sur une large plateforme de bambou dominant les berges, en sirotant un café ou en somnolant enfouis dans les coussins. Nous tournons ensuite autour d’un dernier temple, en fonction depuis cinq siècles, mais reconstruit fin 19e après que les chinois l’aient brulé. Celui-ci est plus simple et moins entretenu ; justement, les bonzes sont en plein bricolage. Les faubourgs récents ont peu d’intérêt, si ce n’est de mettre sur notre chemin un bon restaurant indien ; le masala m’avait manqué. Dans une agence du centre, je négocie la balade de demain. Même en affaire, les laotiens sont des gens adorables ; comme ce chaffeur de tuk-tuk qui nous arrange un peu d’herbe, que nous allons déguster sous un arbre. Alors que le crachin s’intensifie, Sandrine se protège avec son parapluie, mais moi, je suis vite trempé. Comme ce pêcheur simplement vêtu d’un short qui passe dans sa pirogue, peu m’importe ; il fait encore un bon 25. Les bouffées font leur effet, ma collègue me fait rire avec ses gamineries ; j’en viens même à la trouver sympathique. Dans la soirée, devant ma Lao beer, je travaille sur le blog avant de retourner à ce délicieux buffet pour dévorer une copieuse assiette à un tarif dérisoire.
 



 
 

1 commentaire:

brice a dit…

t as raison! ce soir, au menu, un petit curry!

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