jeudi 27 décembre 2012 - 804e jour

Avec Bunnwath, nous prenons le petit-déjeuner dans la rue, puis il me dépose devant le Wat Phnom, le temple de la colline comme son nom l’indique. La colline d’ailleurs, niché au milieu d’un écrin de verdure, est le point culminant des environs mais elle est minuscule. Le temple au sommet est le cœur de la création légendaire de la cité, madame Penh ayant bâti ici le premier lieu de culte, en l’an de grâce 1373. L’actuel temple, qui date du début du 20e siècle, est ravissant et à l’intérieur, les peintures qui recouvrent les murs sont somptueuses. Mais c’est une modeste exposition, en face, qui retient toute mon attention. Personne ne rentre ici et je suis seul pendant plus d’une heure pour étudier l’expansion de la ville dans le passé et les plans d’urbanisme du futur. Après cette belle matinée et vue la chaleur à midi, je prends un peu de hauteur en m’installant sur le toit d’un bon restaurant. J’y reste plusieurs heures pour écrire et étudier, face au Mékong. Demain, je pars vers l’Ouest, c’est la dernière fois que je contemple ce fleuve extraordinaire. Il va me manquer. En fin d’après-midi, je passe sous le dôme géant du marché central pour investir dans un nouveau short ; celui que je traîne depuis plus de deux ans est bien amorti : il a vu 35 pays et s’est assis dans des centaines de bus, voitures ou motos en tous genres. Je rentre en logeant le fleuve par l’agréable quai Sissowath, à l’ombre des palmiers, où je bavarde tantôt avec ce vieux marin malais, qui a passé sa vie à vogué sur les mers orientales, tantôt avec ce jeune couple de thaïlandais, un brin allumé. Dans la douceur du soir à la pagode, je réponds encore à de nombreuses sollicitations. Un jeune moine m’invite à regarder un documentaire sur Pol Pot sur son ordinateur, que nous commentons ensuite avec d’autres. C’est sûr, il manque une présence féminine dans cet endroit, mais il y règne une atmosphère emplie de paix et d’harmonie. Cette nuit, Bunnwath a voulu dormir à côté de moi : nous nous installons donc dans le hall, par terre sur une natte. Devant son vif intérêt pour les affaires du grand monde, je lui donne une longue leçon de géopolitique appuyé par mon atlas, puis la discussion dévie sur l’importance d’agir, jour après jour, pour se rapprocher de ses rêves. Mon ami sera un fin diplomate.



 

4 commentaires:

Joël et Anne Marie a dit…

Meilleurs voeux pour 2013, poursuis ton périple tu nous fais voyager et nous rappelles de bons souvenirs dans certains pays visités.
Nous espérons que tu auras plus de chance cette année avec tes appareils photos!!!!
Gros bisous de toute la famille de Tripleville.

Anonyme a dit…

De tendres pensées pour cette nouvelle année qui commence. Nous te la souhaitons aussi riche de rencontres, d'émotions, d'émerveillement que celle qui vient de s'achever. Des bisous

Jérome a dit…

Merci la Beauce ! Meilleurs voeux à vous aussi.
Des bisous.
pour les seconds, c'est très gentil, mais je ne sais pas qui vous êtes...

Anonyme a dit…

C'était Ade et Louise Jay.
Bisous

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