lundi 3 décembre 2012 - 780e jour

Aujourd’hui, un joli programme « nature » nous attend. De bon matin, nous embarquons sur l’un de ces petites péniches allongées pour remontons pendant deux bonnes heures le cours du Mékong. Dans mon fauteuil douillet, je contemple l’épaisse végétation qui défile tout doucement tandis que Sandrine prolonge sa nuit. Le lit mesure bien 500 m de large, mais la mousson est terminée depuis un mois, et le niveau baisse vite ; le vieux capitaine est obligé de zigzaguer entre les bancs de sables. Nous faisons une halte dans un village pas vraiment séduisant, trop accès sur le commerce touristique et trop bétonné à mon goût. A quelques encablures, nous approchons d’une haute falaise abrupte, percée d’un grand trou noir à mi-hauteur. C’est la grotte très sacrée de Pak Ou qui renferme, outre quelques grands Bouddha, des milliers de petites statuettes brillantes. Je grimpe quatre à quatre les marches qui mènent au sommet, où se trouve une autre caverne, plus profonde. L’obscurité lui confère un côté mystérieux. En voguant à nouveau, Sandrine dors encore, je discute donc avec un basque, qui voyage en Asie depuis longtemps. Il m’intrigue en me racontant les Phillipines, ce gigantesque archipel méconnu, où il compte s’installer prochainement. De retour en ville vers 13 h, nous sommes en retard et d’autres voyageurs nous attendent pour partir vers les chutes de Kuang Si. Nous embarquons donc sur le champ dans un van grand luxe à travers la campagne. La première chose à faire en descendant une heure plus tard, c’est d’avaler un morceau de poulet grillé accompagné d’une salade de papaye. Les lieux convertis en parc public ont du succès, mais leur beauté le mérite bien. On montant la pente, sous la forêt, on découvre une rivière à l’étonnante teinte bleu pastel, qui s’étale parmi les arbres et les bambous. Puis les rochers forment de merveilleux petits bassins sur différents niveaux ; la jeunesse du monde s’amuse, se jetant à l’eau au moyen de belles acrobaties. Au-dessus, enfin, une cascade impressionnante dégringole du relief qui grimpe à pic ; Je ne manque pas de me placer juste en dessous, et comme il me reste encore 30 minutes, je me dépèche d'escalader la paroi sur le côté, jusqu’au sommet. En bas, encore une fois, les autres s’impatientent. Sur le retour, nous stoppons dans un nouveau village, bien plus pittoresque celui-là ; au milieu, deux hommes disputent une partie de tennis-ballon, faisant preuve d’une belle adresse pour se renvoyer la balle avec leurs pieds. Après trois jours, j’ai fini par accepter la présence provisoire de ma camarade, un bon point. Nous passons la soirée ensemble, en allant gentiment diner après une agréable séance de philosophie embrumée. J’ai passé trois excellentes journées ici, mais je déjà repars demain ; c’est encore l’heure de plier bagage.





1 commentaire:

brice a dit…

tu l as dit, la beaute de ce site esr incroyable, juste avec quatre photos. j imagine mal comment on peut partir de ce petit paradis.

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