jeudi 13 décembre 2012 - 790e jour

Depuis que je suis au Laos, je n’encaisse que de longs trajets ; comme au Viêt-Nam d’ailleurs. Maintenant que je suis dans le Sud du pays, je ralentie ma course avec soulagement, avec plusieurs courtes étapes successives au programme. Celle de ce matin me voit débarquer à Paksé en fin de matinée, et clairement, en descendant du plateau des Boloven, la chaleur est monté d’un cran. La capitale de la province du Champassak, située à la confluence de la rivière Se Don et du Mékong, est une autre agglomération très étendue, comparée à ses quelques 100 000 habitants. Je me fais déposer plein centre, devant un vaste marché couvert que je traverse avant de chercher une chambre à un prix convenable. Je la trouve sur le toit d’un grand hôtel, où on a rajouté une humble construction en bois. Je me permets ensuite de déjeuner un bon petit plat dans un restaurant de standing. L’office de tourisme étant fermé, j’entreprends alors de parcourir la cité ; le développement y est légèrement plus avancé que les villes laotiennes déjà visitées. Le quartier central est propre et bien agencé, avec des immeubles en béton un peu vieillots, deux ou trois étages, et d’autres tout neufs et plus hauts. Je passe devant un joli temple sans m’arrêter, estimant en avoir vu suffisamment, mais j’entre dans le musée historique, franchement décevant tant les collections anciennes sont réduites au minimum, contrairement à l’étage consacré au parti unique. Plus loin, je retrouve des faubourgs composés des maisons traditionnelles sur pilotis, puis je débouche sur une avenue récemment réaménagée à grand frais. Deux époques se confrontent : au pied d’une série d’élégants bâtiments blancs, inspirés de l’architecture française, un marché alimentaire s’active, ces dames proposant toutes sortes de produits à même le sol. Sur les rives du Mékong par contre, on cultive la tradition, avec ces inévitables petites guinguettes en bois et leur terrasse surplombant le fleuve. Celui-ci d’ailleurs s’élargit toujours plus à mesure que je descends son cours. Un grand pont très récent lui aussi l’enjambe, et en face sur la colline, un bouddha géant veille sur la commune. Et comme toujours, l’ambiance est vraiment détendue, même à l’heure de la sortie des classes. De retour au centre d’information, j’accable la pauvre fille de questions à propos du site archéologique et du parc naturel à proximité ; ses réponses ne me conviennent guère, je préfère repartir dès demain et aviser sur place.



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