vendredi 7 décembre 2012 - 784e jour

Toutes ces guesthouses bien tenues proposent leurs propres moyens de transport ; plus confortables, plus rapides, ils sont aussi plus chers. De toute manière, je continue de privilégier les transports locaux, bien plus intéressants à mon avis. Suivant la méthode africaine, je me rends le plus tôt possible à la gare routière et j’avise. Ainsi, dès 5h30, le réveil de Thomas retentit comme prévu. Au Laos, les stations de bus sont particulièrement éloignées des villes, mais hier, j’en ai repéré une petite à deux kilomètres à peine. Il y a un bien un bus au départ, qui s’arrête un long moment en périphérie avant de repartir. Je continue donc ma route vers le Sud, sur la nationale 13, la principale voie de circulation. Ma prochaine étape, Thakhek, l’une des plus grandes villes du pays avec pourtant moins de 100 000 habitants, est distante de 350 km. Peu m’importe les prévisions aléatoires, je sais que le trajet va prendre la journée. Entre deux siestes, je regarde défiler la campagne, encore et toujours. Le chauffeur s’arrête souvent, à la demande, embarquant et débarquant de nouveaux passagers à chaque village, sans parler des sacs de riz qui s’entassent dans l’allée centrale. Les gens, comme d’habitude, sont placides, respectueux et très souriants. L’après-midi est déjà bien avancée quand nous arrivons à destination. Je marche plus d’une heure avant de trouver une agréable pension, une grande bâtisse en bois enfouie dans la nature. Je pose mon sac dans le dortoir et parcours encore plusieurs kilomètres sur l’avenue principale, largement arborée. A part quelques belles demeures clinquantes, la plupart des bâtiments, datant de l’époque française, sont en mauvais état. Les piétons ne sont pas pressés le moins du monde, pas plus que les petites motos, qui roulent à 30 km/h tout au plus. J’arrive à temps pour me poser un peu à l’écart sur les rives du Mékong, au coucher du soleil ; il est à peine 17h30. Puis je remonte sur les berges qui s’animent gentiment. Face au lumières thaïlandaises, pour mon premier véritable repas de la journée, je savoure un gros poisson accompagné de légumes frais savamment épicés.


 

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