vendredi 28 décembre 2012 - 805e jour

Vers 8h, Bunnwath à la gentillesse de me déposer au marché central, d’où parte les bus. Ainsi, je quitte la vallée du Mékong sans voir ni son delta, ni Saigon. Je me dirige maintenant vers une autre particularité géographique : le Tonlé Sap, à quelques 100 km seulement. Ce lac gigantesque, le plus poissonneux sur Terre, voit sa surface multipliée par dix au plus fort de la mousson. Fait étonnant, quand le Mékong finit par déborder son delta, son cours s’inverse, et les flots viennent remplir les marécages qui entourent le lac. Vers midi, je suis le seul à descendre du bus climatisé à Kompong Chhnang, modeste ville provinciale. Instinctivement, Sac au dos, je prends cette route au sommet d’une digue, qui s’enfonce dans les marécages et les rizières. De chaque côté, une ligne de maisons bois sur pilotis surplombe les eaux de plusieurs mètres. Les habitants, visiblement peu habitué à voir des étrangers, me saluent en riant, un groupe m’invite même à boire un verre de vin de palme. Au bout, une rangée de bâtiments vétustes s’allonge devant un quai, et sur l’eau flotte un gros village d’habitations flottantes ; c’est captivant mais je reviendrai demain. Ne trouvant aucun hôtel dans le coin, je retourne vers le centre en taxi-moto. Le chauffeur est sympathique. Il me conduit d’abord à un hôtel rustique et bon marché, puis comme je lui demande où trouver un peu d‘herbe, il me conduit dans la campagne. Là, nous grimpons dans la modeste demeure d’un humble paysan. Par ici, on fume dans un tube de bambou, ce qui a le mérite d’être efficace. A tel point que quand le taxi me raccompagne, j’oublie honteusement de lui régler la course. Plus tard, la faim me pousse hors de ma chambre, mais j’ai bien du mal à me faire comprendre. Dans un restaurant populaire, je demande par signes à manger, n’importe quoi, mais le serveur m’apporte un café frappé. A deux pas, sur le chariot d’une vieille, j’attrape des petites galettes épaisses qui cuisent sur la braise ; simplement de la banane et de la coco. Je me réfugie enfin dans un restaurant typique : le bœuf émincé mijoté dans une sauce au lait de coco est savoureux, mais les tranches de mangues vertes sont excessivement salées et pimentées. Je ressors la bouche en feu. Enfin, cette petite ville présentant un intérêt limité, je passe une soirée studieuse dans ma chambre.
 

 

1 commentaire:

brice a dit…

a la tienne

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