dimanche 6 janvier 2013 - 814e jour


Sur mon vélo et sac au dos, je débute la journée par un peu d’exercice avant de prendre place dans le car climatisé, n’ayant pas su trouver de véhicule local. La frontière n’est qu’à 150 km mais le chauffeur trouve le moyen de faire trois pauses, si bien qu’on y arrive que vers midi. Côté cambodgien, les formalités sont assez rapides, mais devant la douane thaïlandaise, ce sont des centaines de voyageurs qui patientent en plein soleil. Quant à moi, je garde un œil sur mon sac qui fait la queue pour moi en bouquinant à l’ombre. Dans le 37e pays de mon épopée, il risque d’y avoir du changement. En effet, la Thaïlande, dont la taille est la population sont similaire à la France, est un pays moderne et industrialisé ; automobile, agroalimentaire, services, tourisme ; l’économie tourne à plein régime. Et si je suis impatient de découvrir la trépidante Bangkok, mégapole qui rayonne sur tout le continent, ma première étape est Ayutthaya, ancienne capitale de l’Empire du Siam, qui succéda d’ailleurs à celui d’Angkor en tant que première puissance régionale. Mais la file n’en finit pas et ce n’est qu’après cinq longues heures que j’obtiens enfin le visa. La bonne nouvelle, c’est qu’il est gratuit, mais la mauvaise, c’est qu’il est limité à 15 jours ; pas le temps de traîner donc. De l’autre côté, j’essaie de trouver un moyen de transport alternatif, mais le business est bien rôdé : je n’ai pas d’autre choix que d’embarquer pour la capitale, à presque 300 km, à bord d’un bus à étage luxueux et abondamment décoré. 4h plus tard, la cohorte de voyageurs de toutes nationalités descend dans le centre, dans le bruyant ghetto touristique de Banglamphu. Bien sûr, à 22h, il est trop tard pour continuer ma route : je pose mon bagage dans le dortoir d’une guest house indienne que je partage avec trois jeunes suédois déjà bien imbibés. Mais en ce qui me concerne, l’heure n’est pas à la fête : fatigué, je dine un délicieux poulet masala, mon premier repas de la journée, en attendant que ces joyeux drilles ne sortent faire la noce.


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