vendredi 11 janvier 2013 - 819e jour

Vers 10h, Ann, qui termine tout juste sa soirée, vient me réveiller pour me saluer ; une minute après, il ronfle. Je me lève donc, passe à la superette et m’installe sur la minuscule terrasse de la pension, où je passe plusieurs heures. En début d’après-midi, je me décide à sortir, notamment pour trouver de nouvelles baskets. Dans Chinatown, j’essaie de retrouver ce grand marché où j’avais repérer une paire convenable. Un vieil homme, attablé avec des amis, me voit une carte à la main et m’offre son aide : il m’indique un endroit et m’arrête gentiment un tuk-tuk. Une fois là-bas, je constate que je ne suis pas du tout où je souhaitais et qu’en plus, l’emplacement de sa foire est désormais un vaste chantier de construction. Tant pis, je traverse les installations sportives autour du stade avant d’arriver dans un autre quartier très moderne. J’entre alors dans un temple dédié à la seconde religion des habitants de Bangkok : le shopping. Deux centres commerciaux gigantesques communiquent entre eux ; sur cinq étages, il y a là des centaines de boutiques et des milliers de badauds. Pris moi aussi par la fièvre acheteuse, je repars avec des baskets ainsi que deux T-shirts. Après avoir mangé dans un fast-food, je rentre en skytrain. Je m’aperçois qu’on peut donc passer toute la journée dans des endroits climatisés sans mettre le nez dehors. Au salon de coiffure d’Ann, on m’explique qu’il est déjà parti ; qu’à cela ne tienne, je sortirai seul plus tard dans la soirée. Bangkok est mondialement réputée pour sa vie nocturne torride : par simple curiosité bien sûr, je me rends donc à Patpong, le quartier chaud, vers 23h. Au détour d’un large boulevard, j’entre dans une ruelle, la fameuse Soi Cowboy. Pas d’erreur possible : sous une kyrielle de néons rouges, des équipes de go-go girls en petite tenue aguichent les très nombreux passants. Dans un bar où je me paye une bière, les clients disposés autour de la scène se rincent l’œil devant  les jolies filles qui se trémoussent sur la scène ; des shorts plus courts, c’est impossible. S’ils le souhaitent, ces messieurs peuvent passer un moment avec leur favorite, il suffit de passer commande. Très peu pour moi : même si l’ambiance reste bon enfant, je trouve ça un peu sordide. Je continue alors sur le boulevard animé, jusqu’au non moins fameux Nana Plaza, carrément un centre commercial de la luxure. Autour d’une cour, on circule sur des escalators entre les étages. Derrière les rideaux, il y en a pour tous les goûts évidement, dont les impayables ladyboys, ces femmes plantureuses qui furent un jour des hommes ; la chirurgie fait vraiment des miracles. Je bois encore un verre dans un bar à strip-tease où les filles font de leur mieux pour séduire le public. Mais je ne pousse pas l’exploration jusqu’au dernier étage, où se trouvent les hôtels d’une heure, la science à ses limites. Pour conclure, je marche tranquillement dans la tiédeur de la nuit pour regagner mes pénates.






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