Hier soir, j’ai soigneusement préparé mon parcours du jour,
et les vestiges étant éparpillés sur toute la partie occidentale de l’île, je
préfère louer une bicyclette. Je débute par une visite du musée d’histoire :
peu d’objets anciens y sont exposés, mais il explique de belle manière l’émergence
et le déclin du Royaume. Comme celle de leurs voisins lao et khmers, la culture
thaïe est fortement imprégnée par leur religion, le bouddhisme theravâda,
teinté d’hindouisme et d’animisme. Je ressors donc de l’île pour voir deux lieux
de culte de première importance, dont le vaste ensemble de Phanan Choeng ;
comme le prouve la foule compacte, les gens y viennent en pèlerinage de tout le
pays. A grands coups de pédales, j’explore ensuite le complexe royal. Sur un
îlot se trouve un grand stupa de style angkorien, mais je suis plus étonné par ce
gros lézard de 2 m au moins qui me coupe la route. Quant au superbe temple Wihaan
Phra Mongkhon Bophit, magnifiquement restauré, il abrite une imposante statue en
bronze du seigneur. A proximité se trouve le Wat Phra Si Sanphet, datant du 14e
siècle, le meilleur exemple de l’architecture d’Ayutthaya. Le sanctuaire est en
ruine mais il est précédé de trois énormes stupas en forme de cloche. J’ai
ensuite bien du mal à repérer le palais, et pour cause, il n’en subsiste plus
que la base des murs en briques. Etant donné les dimensions gigantesques du
plan, il fallait que les birmans soient sacrément en colère pour le raser de la
sorte. C’est d’ailleurs le cas de la majorité des monuments. Je parcours encore
quelques vestiges ainsi qu’un joli parc, mais déçu de n’avoir pu admirer les
splendeurs espérées, j’écourte donc ma promenade pour retourner sur Bangkok
dans la soirée. Malheureusement, je n’ai pas reçu de réponse favorable à mes
demandes d’hébergement et ceux-ci sont très chers dans la capitale ; je passe
donc plus d’une heure à chercher un hôtel à un prix convenable. Au fond d’une
ruelle sombre, je finis par n’en trouver un que vers 22h, tenu par des chinois,
dont la communauté tient les rênes de l’économie thaïlandaise. Je ne connais pas
le comportement de ces gens dans leur pays, mais partout où je les croise, je
constate leur froideur ; je dois même signer un règlement très stricte. L’établissement
d’ailleurs, extrêmement bien tenu, me fait plus penser à un hôpital.
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