samedi 19 janvier 2013 - 827e jour

Aujourd’hui, je vais essayer de me calmer, mais avant tout, je dois me rendre à la banque. Heureusement, elle reste ouverte le week-end et j’en ressors avec une grosse liasse ; il était temps, je repars demain. Je réserve donc mon transport et je traine un peu en ville, où je remarque que je ne suis pas le seul à être tombé de moto : celui-ci est à moitié défiguré ; celle-là, avec tous les membres enroulés de bandages, boîte bas. Je me sens un peu moins bête. Ensuite, je déjeune en avance devant le port, dans un petit restaurant tenu par une vieille dame. La cuisine des grand-mères est toujours la meilleure : je me régale d’une assiette de riz aux fruits de mer, tout en observant le manège des barques des pêcheurs et celui des grosses vedettes qui déversent leur flot de touristes. Je reviens alors vers mon hébergement où j’emprunte encore discrètement masque et tuba, avant de conduire prudemment vers une baie réputée pour ses fonds marins. La plage est privée et très bien tenue, mais le temps est couvert ; qu’importe, je ne suis pas là pour lézarder au soleil. Une fois dans l’eau, je constate en effet la richesse de la vie aquatique. Je me faufile d’abord minutieusement entre les éboulis qui dégringolent de la montagne. Les coraux sont en meilleure santé par ici, et je m’émerveille de tous ces poissons multicolores, dorades, barracudas, poissons anges ou scorpions, à peine dérangés par ma présence, qui deviennent plus gros au fur et à mesure que je m’éloigne du rivage. Ayant atteint l’extrémité du cap, je ne m’aventure pas en pleine mer et reviens vers la plage au milieu du lagon. L’eau y est plus profonde mais reste néanmoins très claire ; je descends en apnée vers d’étranges anémones, je traverse des bancs compacts de poissons argentés. Soudain, à 5m de fond, un requin léopard rode tout près. Je sais qu’aucune espèce n’est dangereuse dans les environs, mais j’espère que celui-ci est au courant, car il est aussi gros que moi. Fasciné par cet autre monde, je reste deux bonnes heures dans l’eau ; il temps de retrouver le plancher des vaches avant qu’il ne me pousse des branchies. Courbaturé par cette belle séance de natation, je renonce à aller dans le Nord et rentre au bercail. Ainsi, je passe paisiblement la soirée devant l’océan, attablé au restaurant, et grâce à une connexion rapide, j’expédie les affaires courantes : envoi de mails, publication de mes aventures, étude du prochain itinéraire et demande de futurs hébergements.

PS : les photos sous-marines ne sont pas les miennes, mais j'y étais !




 

1 commentaire:

brice a dit…

petit veinard!

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