vendredi 4 janvier 2013 - 812e jour

En ce qui me concerne, Angkor n’est pas qu’une merveilleuse leçon d’histoire, d’archéologie et d’art, c’est aussi une sacrée séance de sport. J’ai copieusement tiré sur la corde hier et avant-hier, alors aujourd’hui, je me ménage. Pour commencer, je me réveille plus tard, puis seul dans le jardin, j’occupe la matinée entre écriture, leçons, et exercices. A midi, j’enfourche tout de même mon vélo pour aller à en ville visiter le musée. Tous ces vestiges sont fabuleux mais ils sonnent creux, les statues de l’époque ayant été remplacé par des bouddhas assez quelconques. Soit, le ticket est cher (12 dollars), mais le bâtiment contemporain est parfaitement conçu : dans des salles aux thématiques diverses, on en apprend beaucoup sur la place de la religion, la vie quotidienne, la place des principaux rois ou les méthodes de construction. Surtout, on peut admirer quelques pièces remarquables, même si les plus belles sont dispersées à Paris ou ailleurs. Plus tard, à la maison, Sokhom est enfin disponible : nous bavardons longtemps en évoquant moult sujets. Je lui parle de ma famille, de mon pays et bien-sûr de mon voyage qui le fascine. Lui me raconte son parcours et ses attentes. Entre autres, il aimerait devenir guide pour les japonais, mais l’inscription au concours coûte 2500 dollars ; deux ans de salaire. Il me révèle aussi l’histoire de son père, paysan engagé de force dans l’armée des khmers rouges à seulement 20 ans. Depuis mon arrivée, mon hôte fait un complexe d’infériorité vis-à-vis de moi, si bien que j’ai eu du mal à m’en approcher ; mais maintenant, je crois que nous sommes devenus bons amis.

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