Une longue route m’attend aujourd’hui : cap au Sud sur
mer et sur terre, pour me rapprocher au plus près de la frontière malaisienne,
à environ 500 km. Mais d’abord, je dois rendre la moto qui fait un boucan
d’enfer. J’explique honteusement ma chute au propriétaire, qui a visiblement l’habitude.
Il relève la moindre griffure, et après négociation, je m’en sors pour 30
euros. En ajoutant les 25 de transports combinés, il n’est pas encore 9h que j’ai
déjà explosé mon budget quotidien. C’est donc à bord d’une grosse vedette
rapide que je vois Koh Tao s’éloigner. Même en pleine mer, les eaux du Golfe de
Thaïlande conservent cette subtile teinte bleu-vert. Afin de débarquer et
d’embarquer des passagers, nous accostons d’abord à Koh Pangan, et plus loin à
Koh Samui. A chaque fois, l’opération s’éternise, si bien que nous ne
retrouvons la terre ferme que vers 14h, à Surat Thani. De là, les passagers
sont orientés en fonction de leur destination. Avec quelques autres, je monte
dans un minibus tout confort, clim à fond bien sûr. Plus loin, nous faisons
halte à l’aéroport de Nakhon Si Thammarat, puis nous roulons sur une étroite
bande de terre, l’océan à gauche et un l’immense lac de Songkhla à droite.
Depuis mon arrêt au parc national de Kaeng Krachan, à l’extrême Nord de la
péninsule, j’ai dû descendre de presque 1000 km. Je ne m’en suis pas rendu
compte à Koh Tao, où le temps est évidemment influencé par l’océan, mais
désormais, il est clair que j’ai à faire
à un climat équatorial. Vers 21h, le véhicule stoppe enfin à la gare routière
de Hat Yai, plus grande ville du Sud. J’ai juste besoin d’un lit pour la nuit,
et un employé m’accompagne dans le bâtiment de sa société de transport. A
l’étage, ils ont bricolé des chambres minables ; j’en paye une bien trop
chère, 9 euros, mais il est trop tard pour batailler. Je traverse ensuite un
grand marché de nuit puis je finis la soirée dans un restaurant familial, où
joue un orchestre de variété plutôt comique.
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